Question (Garçon / 2005)

Bonsoir,

Ces derniers temps on été très dur pour moi. Il me faudrait des pages et des pages pour tout vous expliquer alors je vais essayer de le faire en moins de ligne. Je dirai que tout cela à commencer en février cette année. A ce moment là, je reprenais le sport et étais plus motivé que jamais car n’étant pas vacciné contre le covid-19. Je ne pouvais plus pratiquer ma passion depuis trop longtemps. En plus de cela, je commençais à parler avec une fille que j’aimais bien jusqu’à ce qu’on sorte ensemble. Ce fit mon premier amour. Je n’avais auparavant jamais aimé quelqu’un de la sorte. Je l’aimais tellement que j’en ai crée une dépendance affective. Cependant, je pense que de son côté, cette fille à du finir par se lasser de moi et je m’en suis vite rendu compte… enfin bref vous connaissez la suite jusqu’au moment venu où l’on se quitte. Enfin, qu’ELLE me quitte. Avec pour seul explication : « Je ne me sens finalement pas prête pour avoir une relation.  Rien n’est de ta faute, tu es un garçon formidable mais depuis un certain temps, je doute sur les sentiments que j’ai pour toi. (…) je suis vraiment désolé mais ne t’en fais pas ce n’est pas de ta faute mais de la mienne. » ( 28.04.22 je m’en souviens comme si cela c’était passé il y a une heure)
Voilà comment c’est terminé ma seul vrai relation avec la personne qui représentait tout pour moi.
Les semaines qui suivirent cet événement furent très compliquée pour moi. Dans le déni, la culpabilité puis la rage, je ne pouvais plus dormir la nuit. Dans des crises d’angoisses je me frappais au visage pour me punir d’être dans cet état pour une fille qui n’en avait rien à faire de moi. J’écrivais chaque soir, et encore mtn, le fond de ma pensée jusqu’à très tard le soir pour essayer de comprendre pourquoi tout cela en est arrivé là. Avec tout ça, je ne suivais plus en cours et ne travaillais plus ce qui à eu pour effet d’empirer ma situation. Mes profs me prenaient pour un raté qui n’en avais plus rien à faire des cours ( en plus, je redoublais ), alors que j’était juste en détresse mental. Je faisais semblant de sourire car cela était plus simple que d’expliquer ma situation. De plus, je n’avais pas grand monde à qui faire par de mon vide. Je séchais les cours pour être seul avec moi même. J’ai fini par commencé à boire seul pour être ivre et arrêter de penser à tout ça. Quant à mes parents, ils n’étaient jamais à la maison. Les seuls fois où ils était là, ils me disaient juste que j’étais de très mauvaise compagnie. En voyant mes résultat scolaire, eux aussi finissaient par me prendre pour (excuser moi du terme) un branleur. Heureusement, par miracle, je fut quand même promu en 4ème année dans mon gymnase. Ce qui me remonta un peu le moral et qui me permis de contredire mes parents sur ma réputation. En plus de cela, je m’étais, depuis le 28 avril, plongé encore plus dans le sport pour me prouver de quoi j’était capable jusqu’à m’inscrire à un triathlon. Durant celui-ci, je n’ai pas arrêter de penser à quelle point une simple relation amoureuse m’a détruit. Au final, j’avais transformé cette tristesse en rage. A tel point qu’en finissant ma cours, je fondit en larme pendant au moins 10 min. Me répétant à quelle point j’étais fort d’être passée l’année malgré ma santé mental, à quelle point j’était fort de m’être motivé au sport jusqu’à accomplir ce qui me semblais impossible avant. Depuis ce jour, je me senti un peu guéri.
Enfin bref… cela n’a été que temporaire puisque la réalité me retombe dessus. Depuis deux semaine, j’ai repris les cours, ma vision des choses à changée. Je ne perçois plus la vie comme avant. Je ne trouve plus de sens dans ce que je fais. Pourquoi vivons-nous ? Quel est le but de notre existence. Car pour le moment à par à me rendre malheureux, je ne vois pas grand chose d’autre. Avec tout ça, je tient de moins en moins à ma vie. Ce n’est pas que je veux me donner la mort mais je fais moins attention à moi. Pas en terme d’hygiène ou autre mais la mort ne me fait pas autant peur qu’avant. Tout les matins quand je vais en cours en moto, je roule trop vite jusqu’a me mettre en dangers mais je me dit que de toute façon si il m’arrive quelque chose c’est que cela devait arriver. La chose qui me retient c’est que si je pars, beaucoup de personnes seront triste. Enfin c’est ce que j’ai éprouver quand une de mes amies s’est donné la mort.
Bref, j’avais dit ne pas faire trop de ligne mais c’est rare que je m’ouvre à quelqu’un. Enfin, je ne vous connais même pas et vous ne me connaissez pas, je ne sais pas si l’on peut appeler ça s’ouvrir à quelqu’un. J’espère que vous pourrez interpréter mon écris tel que je le voulais.

Merci pour votre patience,

Bonne soirée.

Réponse

Nous avons bien reçu ton message que nous avons lu attentivement. Nous entendons ton mal-être ces derniers temps, notamment depuis une rupture amoureuse. Tu expliques te sentir maintenant « en détresse mentale », ne plus « trouver de sens dans ce que tu fais » et te sentir seul face à ce « vide », ce qui nous préoccupe. Tu dis que « tu tiens de moins en moins à ta vie » et que tu te mets dans des situations de « danger », ce qui nous inquiète beaucoup pour toi. Nous voyons par ailleurs que tu as réussi à passer ton année et à atteindre ton objectif de triathlon, ce qui nous dit que tu as déjà fait preuve de beaucoup de ressources.

Tu as bien fait de nous écrire, de « t’ouvrir à quelqu’un ». Nous t’encourageons vivement à poursuivre dans cette voie : est-ce que tu penses à une personne de ton entourage vers qui tu pourrais te tourner ? Tu pourrais par exemple contacter un·e professionnel·le au sein de ton école ou ton·ta médecin traitant·e afin qu’il·elle puisse t’aider à traverser cette période difficile. Nous pensons que parler de ses difficultés aide à apaiser la souffrance, mieux comprendre ce qu’on ressent et retrouver ses forces.

Quand tu ressens des idées noires, nous t’encourageons aussi à appeler en tout temps le 147, une ligne d’écoute pour les jeunes. Et si tes pensées suicidaires deviennent trop envahissantes, dirige-toi vers les urgences de l’hôpital le plus proche afin d’y être mis à l’abri.

L’équipe Ciao reste là pour toi et te soutient dans ces démarches.

Dernière modification le 1 septembre 2022

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