Petite, ma cousine a abusé de moi et aujourd'hui des gens me regardent mal

Tout d’abord, bravo d’avoir eu le courage de nous parler de ton problème, tu as bien fait de nous écrire même si ça n’a pas dû être facile pour toi.

Tu nous dis que tu as été abusée, petite, par ta cousine. Nous ne savons pas ce qui s’est passé, mais sache que selon les gestes que tu as subis, tu as probablement vécu des actes intrusifs qui n’ont pas respecté tes limites et qui peuvent t’être dommageables. Peut-être même que ces actes étaient illégaux. Selon ce que tu as vécu (cela concernait peut-être ta sphère intime), c’est possible que tu en sois encore impactée aujourd’hui.

Il serait vraiment important que tu puisses en parler à un adulte en qui tu as confiance (un parent, un·e enseignant·e, le ou la médiatrice scolaire, un ou une psychologue, etc.), et qui pourrait t’aider à identifier des aides adéquates.
Selon ce que tu as vécu, un centre LAVI (il y en a dans chaque canton, c’est confidentiel et gratuit) pourra aussi t’informer sur tes droits, les aides disponibles et d’éventuelles démarches légales.

Tu nous dis ensuite que quelques années plus tard « tu es tombée » sur une amie et que « tu avais des intentions ». Nous ne savons pas quelles étaient tes intentions et quels actes tu as posé à cette occasion. Ce que nous entendons, et te lisant, c’est qu’aujourd’hui tu te sens regardée et jugée par beaucoup de personnes autour de toi.
Cela te fait énormément souffrir, au point d’impacter ton alimentation et de te faire évoquer le suicide.

Notre conseil est que tu puisses parler de ta souffrance à un adulte de confiance et à terme à un·e professionnel·le qui pourra t’aider à aller mieux. Selon ce que tu as vécu enfant, c’est tout à fait possible que tu portes encore aujourd’hui des séquelles de ces actes (tu dis toi-même que cela t’était « restée dans ta tête »). Les signes dont tu parles (le manque de confiance en toi, l’idée du suicide, le fait que tu n’arrives plus à manger, la peur du regard des autres, etc.) sont à prendre au sérieux et montrent que tu vis une réelle souffrance.

Finalement, nous ne serions pas « rassuré·es » de te savoir lesbienne ou non, l’important c’est que tu sois toi-même en accord avec ton orientation sexuelle. Si le regard des autres sur ce point te met en difficulté ou si ce thème te questionne, c’est aussi quelque chose dont tu pourrais parler à un·e thérapeute.

Nous espérons que tu trouveras bientôt le soutien qu’il te faut pour aller mieux et nous restons à ton écoute.