Question (Fille / 2005)

Bonjour, j'ai bientôt 17 ans et j'ai un petit problème qui s'accentue que j'aimerais bien faire disparaitre. Je ne suis absolument pas sadique ou méchante, je suis même très empathique et sensible. Mais quand les gens se font mal, je rigole. Je parle pas de simplement tomber, je parle de vraiment se faire mal. Je sais que d'autres personnes sont comme ça, que c'est quelque chose de nerveux.

Mais ça me cause beaucoup de problèmes avec les gens, mes amies, ma famille, ma mère. Ce qui me pose le plus de problèmes, c'est ma mère. Elle a un gros problème au bras, ça l'a fait beaucoup souffrir. Elle va devoir se faire opérer. Et parfois quand elle fait des gestes brusques, elle est prise de très grosses douleurs et en pleure. Chaque fois que ça arrive, j'éclate de rire et j'arrive pas à m'arrêter. Ça me met mal parce que ça rend les choses encore plus pénible pour elle.

C'est plein de situations dans le genre où les gens pleurent, saignent, font des malaises, des crises d'angoisse, j'arrive pas à m'arrêter. La dernière fois, ma petite cousine est tombée dans des escaliers en pierre et elle arrêtait pas de pleurer. On était que toutes les deux et j'étais censée la surveiller. J'ai tellement rigolé que j'arrivais plus à bouger. J'arrivais pas à la relever du sol parce que mon corps tremblait de rire. Résultat elle s'est fracturée la cheville.

Je vous dis tout ça pour que vous compreniez bien pas que c'est pas juste le fait de tomber. Appartement c'est une manière de réagir à la douleur des gens. Donc ma question est : Auriez vous des solutions pour se calmer et faire comprendre à mon cerveau qu'il faut arrêter de réagir de cette manière ?

Merci :)

Réponse

D'après ce que tu nous écris, tu as une réaction nerveuse de rires lorsqu'une personne se fait mal et tu aimerais changer ce fonctionnement. En effet, cela crée des problèmes avec ton entourage qui n'apprécie pas beaucoup tes rires lorsqu'ils/elles ont mal.

Tu expliques bien que ton rire n'a rien de sadique et tu te dis empathique. Nous le sentons bien à travers ton questionnement, rien que par le fait que tu souhaites changer ton fonctionnement pour de meilleures relations avec ton entourage.

En attendant de trouver une solution pour changer ces rires, est-ce que tu as déjà pu expliquer que ton rire est un rire nerveux et pas du tout de la moquerie aux personnes autour de toi? Si tu ne l'as pas encore fait, nous t'encourageons à le faire pour leur expliquer que cela n'a rien de sadique, justement.

Il existe plusieurs techniques pour changer un comportement et tu devras peut-être en tester plusieurs avant que cela fonctionne pour toi.

Pour commencer, il est difficile "d'arrêter" ou "d'enlever" un comportement. Le cerveau a du mal à enlever des connexions qu'il aurait déjà faite. Il est souvent plus facile de remplacer un comportement par un autre. Dans ta situation, comment est-ce que tu aimerais réagir à la place de rire ?

Une fois que tu auras une réponse à cette question, quand un de tes rires nerveux te prends, nous t'invitons à tenter de changer de comportement en faisant ce que tu auras décidé (respirer un grand coup, avoir une expression sérieuse, etc.).

Ensuite, tu l'as très bien relevé, c'est un rire nerveux. Cela signifie sans doute que de voir une personne en souffrance te stresse beaucoup et le rire est une manière d'évacuer ce stress en produisant des hormones de bien-être et en faisant trembler le corps. Une solution serait de trouver une autre manière d'évacuer ce stress. Par exemple, une technique qui fonctionne assez bien est celle de se secouer tout le corps, comme si tu essayais de secouer le stress en dehors de ton système.

Donc quand tu sens que ton corps se met à trembler de rire, tu peux exagérer ce tremblement, comme si tu voulais bien sortir tout cela de ton système. Cela aura peut-être l'air bizarre les premières fois, mais c'est très efficace et peut-être que cela te permettra de ne pas rire et de sortir plus vite de cet automatisme.

Enfin, si ces quelques techniques ne fonctionnent pas, nous t'invitons à envisager d'en parler à un-e psy pour qu'il/elle t'aide à chercher d'autres solutions concrètes.

Nous restons à ton écoute si tu as de nouvelles question !

Bien à toi,

Dernière modification le 6 janvier 2022

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