Seule, toujours seule et a jamais
Je veux tout raconter donc je vais tout dire du moindre détail, du commencement jusqu'à la fin.
Je dirais que ça a toujours été une partie de moi.
Ça a commencé en maternelle. J'étais seule dans cette grande cour. Je n'avais zéro. Du haut de mes trois ans, je parcourais la cour en me prenant pour une rebelle. J'ai jamais été du genre princesse licorne et Barbie. Pourtant je chantais. A ça je chantais. Pour couvrir la solitude, je chantais en plein milieu de la cour. Silencieusement pour qu'il n'y est que moi qui entende cette chanson de tristesse et de solitude. Puis je me suis fait mon premier ami. Mon meilleur ami. Il est resté longtemps. Maintenant, il ne reste de lui qu'une moitié de ce que je voyais en lui il y a dix ans. Mais déjà en maternelle, on me traitais comme une merde, me cracher dessus, minsulter. CP, CE1, j'ai très peu de souvenirs. Il y avait [supprimé pour garantir l'anonymat] mon meilleur ami et [supprimé pour garantir l'anonymat], qui l'est devenu qu'au collège après. Mais ces deux-là ont toujours été là. Comme vous le voyez, j’ai toujours eu que des garçons comme amis. Ma première vraie amie l'est devenue qu’en sixième. CE2, Harcelé, insulté, seule à nouveau car une fille qui se faisait passer pour une amie qui ne l'était pas pour moi et je ne l'était pas pour elle non plus mais je la présentais comme tel car les gens nous confondaient. Hors on était et est différente de la tête au pied. Même en caractère. Elle a fait croire à tous mes amis que je les insulté dans leur dos. et ils l'ont cru. me retrouvant à nouveau seule, je suis resté comme tel longtemps. CM1 et CM2, mes seuls souvenirs sont seuls. [supprimé pour garantir l'anonymat] me délaissait et [supprimé pour garantir l'anonymat] , ayant un an de moi, n'avait pas les mêmes amis que moi.
Sixième. J'étais un fantôme, je suis arrivé au collège en ne parlant à personne. En m'éloignant des amis que je m'étais créé. les faisant croire que j'étais chiante et collante. Ils m'ont rejeté. Je me suis scarifié pour la première fois. M'ouvrant la main. Je suis allé voir une psy. Ça ne faisait rien. Manque de confiance en soi. Ce n'était que ça. Et ça me suffisait. Même si c'était déjà insupportable. On a arrêté la psy à cause du confinement qui m'a permis de prendre du recul.
Cinquième la meilleure année.
J’ai eu ma première meilleure amie, [supprimé pour garantir l'anonymat] étaient en couple depuis la fin CM2 mais ça s’est terminé en début de cinquième. C’est grâce à [supprimé pour garantir l'anonymat] que j’ai rencontré[supprimé pour garantir l'anonymat] . C’est de là sont devenus mes meilleurs amis à partir de la cinquième. La cinquième s’est plutôt bien passée. Je cachais tout. J’ignorais tout. Je cachais mes sentiments et ignorais cette peur et ce manque de confiance.
Fin cinquième, je me suis fait harceler. Le garçon pour lequel j’avais un petit faible s'est mit à m'harceler, me traitant de connasse, de sans amis…
Je me suis remis à me couper. Rien de grave mais j'avais ce sentiment d'être bonne à rien.
Quatrième, le début a été fantastique, j'avais l'impression d'être moi. Mais en étant moi, [supprimé pour garantir l'anonymat] ne m'appréciait pas. Jusqu'à ce qu'il me balance des insultes comme pas possible et qu'il rompt tout contact avec moi. A quoi bon être moi si je me faisais rejeter par l'être le plus important pour moi. Sachant que [supprimé pour garantir l'anonymat] s'était mis à m'ignorer depuis la cinquième. Pour je ne sais quelle raison.
Ceci m'a fait perdre en partie confiance aux garçons.
J'eu une baisse de moral. Étant dans un collège exigeant avec 15 de moyenne minimum. Je descendis à 13. Une prof se mit à me critiquer disant que je n'étudiais pas. Hors je ne faisais que ça. Mais j'avais plus la même mémorisation qu'avant. Face à cette prof, je me suis mis à pleurer. Elle ne comprenait pas. Puis elle vit ma main. Remplie de scarification. Elle savait ce que c'était et demanda à me voir en fin de cours. Je me suis mis à pleurer de toutes les larmes de mon corps. Frottant mes plaies sans m'arrêter. Jusqu'au sang. Elle ne le vit pas. Je sortis de la classe vers midi trente bien après les autres. Cette discussion m'avait épuisé et en même temps énervé. Puis je me suis blessé ce même midi. Des garçons m'embêtaient encore, cherchant la baston et à me piquer mon ballon. Car oui je joue au foot. C'est ma passion. Donc ce même midi, je me suis fait une déchirure musculaire à la cuisse.
Je me suis réconcilié avec [supprimé pour garantir l'anonymat] le seul truc positive.
Je croyais que j'avais touché le fond mais toujours pas. Je me fis harcelé. Encore. Cette fois-ci, ces garçons se moquaient de mon physique, de mes épaules, mon nez, mes cheveux que j'avais décidé de couper courts car ça me plaisait.
J'ai perdu totalement confiance aux garçons. Jusqu'à mon propre père. Je ne lui parlais presque plus, ne me confiant plus à lui. Mes parents ne comprenaient pas.
Puis deux mois après ça, toujours blessé mais plus de béquille, ma prof avec qui je m'étais confiais et devant laquelle j'ai pleuré m'a humilié devant toute la classe. C'est là que j'ai fait ma première crise d'angoisse. C'était un mardi, à 16h40 exactement. Et je suis resté 20 minutes sans air en s'étouffant en silence au fond de la classe. Le jour d'après, mon père est rentré de déplacement. Je me souviendrai toujours de cette soirée. Je suis resté dans ma chambre sans l'accueillir quand il est rentré. Ma mère a eu beau lui expliquer, il n'a pas compris mon état. Ce soir-là, j'ai surpris une discussion entre mes parents. Mon père parlait dans mon dos et ma mère ne disait rien.
Il disait "[supprimé pour garantir l'anonymat] a toujours eu un problème, elle passe des rires aux larmes depuis toujours. Elle est malade, elle a besoin d'antidépresseurs. En plus, elle est différente. Elle est grosse, elle marche sur la pointe des pieds (habitude) et elle a des cheveux courts". J'ai éclaté en sanglots. Crise d'angoisse, encore. Sauf que ce n'était pas qu'un peu. Ma tête vibrante, mes jambes en coton manquant de m'affaler. Ce fut ma crise la plus violente. Mon père l'entendait. D'abord je me suis isolé dans ma chambre. Puis on a discuté jusqu'à 2h du mat. Il expliqua qu'il voulait dire que je n'étais pas une pétasse et que justement c'était bien. Ça a continué de me hanter.
Pendant les semaines qui suivirent, j'ai continué les crises. Même en rêve. C'était atroce.
Mon équipe de foot s'est mise à me critiquer en disant que je faisais semblant d'être dispensé hors j'étais blessé. Je rêvais de faire du foot !
Je ne parlais plus aux garçons. Je repoussais tous ceux qui me parlaient jusqu'à éviter mes chances de sortir avec un super garçon. Jusqu'à repousser mes amis. Jusqu'à éloigner mon père.
Puis les grandes vacances.
Les idées noires sont apparues. Loin du monde, je réussis à me faire des idées comme quoi mes amis s'en foutent de moi. A chaque engueulade avec mes parents je me disais qu'ils ne m'aimaient pas , qu'ils étaient déçus de moi, que je sois comme ça.
Qu'ils regrettent de m'avoir comme fille.
Que mes amis regrettent de m'avoir comme amie.
Qu'on me rejette, m'abandonne.
Mon pire cauchemar.
Au bout d'un mois de vacances, j'ai tenté de m'ouvrir les veines. Tentative échouée.
J'ai vu [supprimé pour garantir l'anonymat] quelques jours après. Ça m'a encore plus déprimé. Ne plus avoir cette complicité avec moi.
Et j'ai recommencé. Jusqu'au sang profond. Ma mère m'a surpris. A pleurer. Elle était bourré car elle était avec des amis. Je me suis enfuie. Me réfugiant dans la cave. On était en vacances dans le sud chez mes grands-parents. Ces derniers étaient partis. On m'a cherché. Une fois que ma mère m'a trouvé, couverte de larmes et de sang, elle ne m'a plus quittée.
Le lendemain,[supprimé pour garantir l'anonymat] était parti.
Ma mère m'emmena à l'hôpital. Je fus hospitalisé pendant 10 jours. Jusqu'à la fin de mon séjour à Cannes.
Puis je suis rentré.
J'ai cassé mon tel, perdu mon air pod…
Toujours que des bas.
Et maintenant, j'attends la rentrée avec inquiétude.
Demain, je reprends le foot.
Entre les joueuses qui me critiquent et mon entraîneur mauvais, je ne sais pas comment faire.
J'ai peur.
Je veux abandonner.
Mais même ça, je n'ai pas la force.
Réponses
-
Par pecheur2.0 (Garçon / 2010 / France) le 29 août 2022 à 07:50
salut [supprimé pour garantir l'anonymat] ca vas?
-
Par MargF2008 (2008 / France) le 29 août 2022 à 12:05
En réponse à pecheur2.0 salut [supprimé pour garantir l'anonymat] ca vas?
Bah non !!!
-
Par ZzIi2010 (Fille / 2010 / France) le 29 août 2022 à 13:49
J'ai lu ce qui t'était arrivée je suis vraiment désolée pour toi au collège j'ai un peu la même chose. Mais moi c'est pas les mecs qui m'harcèle mon père préfère ma sœur donc il est temps juste avec moi et donc je n'ai plus confiance aux mecs si tu veux un conseil si tu as un animal de compagnie une personne en qui tu auras toujours confiance moi par exemple c'est ma sœur tu lui racontes et tu essayes de trouver autre chose pour te faire du bien quand tu as un coup de mou moi c'est un gros câlin à mon chat ou sinon j'appelle une personne que j'aime beaucoup et je raconte tout et aussi ce qui peut faire du bien c'est de taper sur un oreiller voilà si tu as besoin d'un conseil n'hésite pas.
😌😉 -
Par MargF2008 (2008 / France) le 29 août 2022 à 15:41
En réponse à ZzIi2010 J'ai lu ce qui t'était arrivée je suis vraiment désolée pour toi au collège j'ai un peu la même chose. Mais moi c'est pas les mecs qui m'harcèle mon père préfère ma sœur donc il est temps juste avec moi et donc je n'ai plus confiance aux mecs si tu veux un conseil si tu as un animal de compagnie une personne en qui tu auras toujours confiance moi par exemple c'est ma sœur tu lui racontes et tu essayes de trouver autre chose pour te faire du bien quand tu as un coup de mou moi c'est un gros câlin à mon chat ou sinon j'appelle une personne que j'aime beaucoup et je raconte tout et aussi ce qui peut faire du bien c'est de taper sur un oreiller voilà si tu as besoin d'un conseil n'hésite pas. 😌😉
merci :D
Répondre au sujet
Pour répondre à un sujet ou à un commentaire, tu dois d’abord te connecter.
Connecte-toi à ton compte