Rêverie compulsive

salut, je veux bien parler de ça avec toi mais tu peux (ou quelqu'un d'autre qui s'y connait) me renseigner à propos de la rêverie compulsive ? genre en soi c'est quoi ? tu ressens quoi ? fais quoi ? etc ?

C’est assez compliqué et très long à expliquer mais juste je suis plongé pendant la plupart de mon temps dans un monde imaginaire dans ma tête. C’est comme si tu avais des amis, une famille imaginaire etc mais à un niveau différent parce que c’est la plupart du temps. C’est assez embêtant parce que c’est comme si t’étais fou si tu te vois de l’extérieur: tu parles a des personnes qui n’existent pas, tu fais des move bizarre en mimant des trucs etc
Bref c’est assez embêtant

Salut, j'ai la même chose, je suis d'accord avec toi c'est un embêtant de ne pas savoir contrôler surtout quand il faut étudier, mais je ne me voit pas arrêter de rêver c'est vraiment une addiction

T'es très loin d'être seule , je suis hyper contente de trouver une personne dans la même situation que moi !

Cela fait maintenant plusieurs années que je "subis" mes rêveries compulsives. Je ne pourrais même pas dire depuis combien de temps, tellement cela remonte. Le plus souvent c'est du à des déclencheurs je sais pas si cest ton cas, le mien c'est la musique

Pour ma part, quand je suis dans mes rêveries, j’imagine souvent des mondes avec des personnages que j’ai inventés, ou même des personnes réelles (comme des célébrités) que j’anime pour différentes raisons (parce qu’ils sont stylés, pour les intégrer dans mes mondes, etc.). La plupart du temps, ce sont des personnages et des univers totalement inventés par moi, que je fais vivre dans des scènes d’action, de bonheur, ou parfois de tristesse. Quand j’imagine des scènes tristes avec de la musique mélancolique, il m’arrive même de verser des larmes.

J’adore sincèrement ces personnages que j’imagine. Je sais exactement comment ils sont, leur personnalité, et je les visualise comme étant appréciés par tout le monde dans le monde réel. Comme si j’étais l’autrice et que mon œuvre avait conquis le cœur des gens. (PS : je ne m’imagine jamais moi-même dans ces rêveries.)

Je veux de même en sortir car c’est un véritable handicap : quand je suis dans mes rêveries, je dois absolument bouger, il faut du mouvement. Chez moi, je saute et cours partout. Ma famille me voit comme une extraterrestre, mon père me fait souvent des remarques et ne comprend pas mon comportement. Ma sœur et ma mère s’inquiètent pour ma santé, car j’ai souvent les écouteurs à fond et je peux littéralement rester des heures dans mes rêveries. Ma sœur a peur que je devienne sourde.

Le plus souvent, je m’imagine la réussite de mes personnages, ce qui me rend passive et paresseuse dans ma propre vie. Je ne me sens pas capable d’accomplir mes propres réussites, comme si seuls les autres en étaient capables. Et quand j’ai du temps libre (le week-end, par exemple), je passe littéralement des journées entières dans mes rêveries, même si je veux faire autre chose comme regarder des choses que j’aime, travailler ou pratiquer mes passions. Je trouve plus simple de rester dans mes mondes, et je n’arrive pas à faire ce que j’ai à faire car c’est totalement compulsif

Par exemple, je peux être en train de faire quelque chose, et soudain j’ai envie de rêver à cause de ce que j’ai vu sur les réseaux sociaux. Une seconde plus tard, j’ai déjà les écouteurs dans les oreilles.

Je pense connaître à peu près les causes : au collège, j’étais entourée de mauvaises personnes qui n’étaient pas vraiment des amis. Je me suis toujours sentie seule, et c’est encore un peu le cas aujourd’hui (je suis entourée de seulement trois amies, avec qui je ne sors pas beaucoup, et qui ont d’autres amis avec qui elles sortent). Je pense que c’est un peu mon échappatoire, mais cela reste un poison pour moi. Je me mets moi-même en second plan dans ma vie, sans confiance ni détermination pour réussir et accomplir de belles choses.

Voila je t'expose un peu mon experience personnel, j'ai pas trouvé de méthode miracle. J'ai beau faire tous les efforts du monde je retombe dans mes travers.