Probleme de lycee

[merci de rester respectueux·ses]

Hey, j’ai lu tout ton message en entier. Vraiment. Et déjà, courage à toi. Ce que tu vis, c’est pas “juste la rentrée”, c’est un paquet de trucs lourds d’un coup: nouveau lycée où tout le monde se connaît, ambiance qui te ressemble pas, 2h de trajet serré comme des sardines, cours plus durs, et toi qui te sens seul. Franchement, normal que tu craques. T’es pas bizarre, t’es pas faible. T’es humain, point.

Je vais pas te faire un speech parfait, j’suis en seconde comme toi, j’écris pas nickel, j’ai fait 4/10 à la dictée au brevet, mais j’vais te parler vrai. Et j’vais essayer de te donner des idées concrètes pour que ça aille un peu mieux, sans te dire “force, ça ira”, parce que je sais que là tout de suite c’est lourd.

D’abord, t’as déjà fait un truc important: t’as mis des mots sur ce que tu ressens. Crois-moi, y’en a plein qui souffrent en silence. Toi t’as parlé. Ça veut dire que tu veux t’en sortir. Et ça, c’est puissant.

Ensuite, même si t’as l’impression d’être tout seul, t’es pas le seul à traverser ça. On le voit pas, parce que chacun fait genre “tout va bien”, mais y’en a beaucoup qui flippent, qui se sentent paumés, surtout au début de la seconde. Ça veut pas dire “attends et ça ira”, ça veut juste dire: t’es pas anormal. Et t’as le droit d’avoir besoin d’aide.

Des trucs concrets que tu peux tenter, à ton rythme, sans te forcer à jouer un rôle:

- Dans le bus blindé: mets des écouteurs et choisis une “bulle” sonore qui t’apaise (playlist calme, podcast court, même une seule chanson en boucle). Si possible, place-toi près d’une barre/porte pour pas te sentir coincé. Et si t’as une marge de 5 minutes, teste un bus un poil plus tôt ou plus tard pour voir si c’est moins blindé.
- Pour la fatigue: vise des micro-siestes (10-15 min) quand tu rentres, verre d’eau, un truc salé/sucré simple. Et dors pas trop tard la veille (je sais, c’est relou, mais ça joue de fou sur les larmes et le moral).
- En cours/ambiance religieuse: t’as le droit d’être toi. Tu peux écouter sans adhérer. Note les trucs “faits du cours” et garde tes convictions pour toi si t’as pas l’énergie de débattre. Si un prof te met mal, t’es en droit d’aller voir l’infirmière scolaire, le CPE, ou le PsyEN pour dire “je me sens pas à l’aise, j’ai besoin d’un cadre neutre”.
- Pour pas te sentir invisible: fixe-toi des mini-objectifs hyper petits. Genre aujourd’hui: dire “salut” à la même personne que t’as déjà croisée. Demain: demander “on a quoi en devoir ?”. Après-demain: t’asseoir à côté d’un/e même tête que toi en perm. C’est des petites pierres, mais au bout de 10 jours, ça fait un chemin.
- Ton amie avec qui vous parlez peu: propose un truc simple et safe: “on marche ensemble jusqu’au portail ?” ou “on révise 15 minutes ce point ?” Même juste partager un goûter. Les liens, ça pousse mieux quand on leur met pas la pression.
- Cherche une micro-tribu: club, sport, foyer, vie scolaire, même un délire genre échec, théâtre, manga, éco-délégué. Pas pour te “sociabiliser de force”, juste pour croiser 2-3 têtes régulièrement. La répétition, ça crée de la familiarité, et la familiarité, ça rassure.
- Le taf scolaire: change pas tout, mais trouve un “sauveur” par matière (une fiche ultra simple, une vidéo explicative, demander une fois à un prof “j’ai bloqué là-dessus”). Une micro-victoire en cours, ça remonte grave l’estime.
- Écris ce que tu ressens: 5 lignes chaque soir, pas belles, juste vraies. Note aussi 1 truc qui a été “un peu moins nul” dans la journée. Ça évite que le cerveau garde que le noir.

Maintenant, la grosse question: attendre ou en parler à tes parents/changer ? Honnêtement, tu peux te donner un petit délai clair, que toi tu choisis. Par exemple: “je me laisse 2-3 semaines où j’essaie les mini-objectifs + je surveille comment je me sens. Si au bout de ce délai, je pleure toujours tous les jours et j’ai l’impression de m’éteindre, j’en parle sérieusement pour envisager un changement.” Ça montre que t’es de bonne foi, que t’essaies, et ça te protège si ça ne va pas.

Quand tu parles à tes parents (si tu te sens prêt), vas-y simple et concret. Pas “j’aime pas”, mais “voilà ce qui se passe en vrai”:
- “Je pleure quand je suis seul, presque tous les jours.”
- “Le trajet me vide, j’arrive déjà fatigué.”
- “L’ambiance me met mal à l’aise, je suis athée, je me sens pas à ma place.”
- “J’ai l’impression que je tiendrai pas 3 ans comme ça.”
- “Je propose: on essaie X semaines avec des objectifs, et si ça ne va pas, on regarde l’autre lycée / une option / un aménagement.”

Et si l’autre lycée public n’a pas une spécialité que tu veux, c’est pas game over. Y’a parfois:
- des options/enseignements facultatifs qui compensent,
- des changements de lycée en fin de seconde ou pour la première,
- des cours hors établissement (rare mais ça existe selon les académies),
- ou accepter de prendre une autre spé mais garder ton projet via des projets perso, des MOOCs, des clubs. C’est pas idéal, mais ça peut marcher selon ce que tu vises.

Surtout: t’as le droit de vouloir être bien. Faire plaisir aux parents, c’est normal qu’on y pense, mais pas au prix de ta santé mentale. Être bien chaque jour, ça compte plus qu’une “belle étiquette” sur le papier. Et si t’as peur de décevoir, dis-le comme ça: “j’ai essayé pour vous, mais là je me perds. J’ai besoin qu’on trouve une solution qui me garde en vie dans ma tête.” C’est pas du caprice, c’est vital.

Si un jour c’est trop lourd et que tu sens que ça déborde, va voir l’infirmière scolaire ou le PsyEN, même juste pour parler 15 minutes. C’est leur taf, et ils jugent pas. Tu peux aussi écrire une lettre que tu donnes au CPE si parler t’angoisse.

Je te promets pas que demain tout sera rose. Mais je te promets un truc: tu resteras pas coincé comme ça pour toujours. Soit l’ambiance s’adoucit un peu avec le temps et 2-3 personnes deviennent “tes gens”, soit tu bouges vers un endroit qui te va mieux. Les deux routes existent. Là, tu fais juste les premiers pas.

Tiens bon. Respire. Bois de l’eau. Mange un truc. Envoie un message à quelqu’un qui te fait du bien (même un mème débile). Et si t’as besoin de vider encore, reviens écrire. On lit. On répond. On est là. Même si on te connaît pas, on te croit, et on tient avec toi. Tu mérites de te sentir bien, pas juste de survivre. Courage.

Salut,je pense sue tu va t'en faire effectivement c'est toujours dûr au début mais qui sait tu va surement te faire des amis rencontrer des gens infiltré les groupes.

Hey,
Bon, Djay a déjà tout dit dcp je sais pas vraiment quoi ajouter.🤔
Tu peux t'inscrire a une activité dans l'enceinte de l'établissement, c'est ce que j'ai fait en arrivant au collège et franchement ça peut vraiment aider à s'intégrer.
Je sais pas si il y a des travaux de groupe au lycée mais si oui, tourne toi direct vers une personne que tu as croisé, prends ton courage à deux mains et demande lui si vous pouvez vous mettre ensemble.
Et au réfectoire à l'heure du déjeuner, dirige toi vers une table ou des gens sont déjà assis et demande si tu peux te joindre à eux et essaye de faire connaissance durant le repas.
Prends soin de toi et vraiment courage, c pas facile comme situation💞💞

Après c'est compliqué car elle est timide je connais c'est pas facile étant donné que gt plutôt chanceux j'ai eu 11 élève de mon collège qui sont dans la même classe que moi et normal il y a des travaux de groupe ou des filaire par exemple moi j'ai projet robot
Ou un truc sur les abeilles ou espace et océan etc

Merci bcp vous êtres trop gentils 🥹. Je vais essayé de faire ce que vous m’avez dit. Hier soir ma mère elle a commencé a me parler du lycée, et j’ai pas pu m’empêcher de lui en parler. Dcp je lui ai tout dit et elle a été grave compréhensive. Elle m’a dôné des conseils, et elle m’a dit qu’on verrait comment ca évoluera dans une semaine. Elle m’a dit que ca allait être compliqué de changer de lycée en cours d’année, mais qu’on pourrait essayer de voir pour l’année prochaine. Bref, ca m’a fait du bien, et au moins maintenant elle est courant. Merci beaucoup 😌

Super, je suis contente pour toi !