Prenez (octosyllabique)

Prenez ma douleur et ma peine,
Prenez ma ferveur et ma haine,
Prenez la rage de mes veines,
Prenez les pensées que je traîne.

Prenez ma tête et mon esprit,
Prenez mon cœur et mon envie,
Prenez le couteau de mes plis,
Prenez les marques que j’enfouis.

Prenez mon corps et ma santé,
Prenez mes sens et ma clarté,
Prenez le poids de mon crevé,
Prenez les plaies que j'ignorés.

Prenez ma raison et mon âme,
Prenez mes sanglots et ma trame,
Prenez l’ardeur de mes flammes,
Prenez les idées que je blâme.

Prenez mon souffle et ma vigueur,
Prenez mes os et mes labeurs,
Prenez la sève de mon cœur,
Prenez la rancœur que je pleure.

Prenez mon rêve et mon mental,
Prenez mes nuits et mes spirales,
Prenez l'essence de mon mal,
Prenez le temps que j'idéale.

Prenez mes moments et mes vues,
Prenez mes choix et mes issues,
Prenez la rancœur de mes rues,
Prenez les tourments que je tue.

Prenez mes nuits et mes échos,
Prenez ma griffe et mon fardeau,
Prenez la force de ma peau,
Prenez la voix que je clame haut.

Prenez ma vie, qu’elle s’efface,
Prenez mon être, puis ma place.
Qu’il ne reste, qu'au fond des cieux,
Qu’un souffle froid : trop silencieux.

Prenez ma vie, sans repentir,
Prenez mon être, laissez‑moi fuir.
Plus rien ne bat, tout s’est tari,
Je vous l’offre : car c’est fini.

Prenez ma vie, qu’elle s’envole,
Prenez mon être, qu’il s’immole.
Je rends mon pieu, je rends ma voix,
Que tout s’éteigne enfin en moi.

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