C'est doux les nuits d'été non ?

Aujourd'hui il a fait très chaud.
Je n'aime pas la chaleur, j'ai l'impression que mon corps entier la subit et s'assèche au moindre rayon de soleil. Pourtant ce soir, l'air lourd s'est rafraîchi. Et je suis apaisé même s'il reste un faible brouhaha derrière ma fenêtre entre ouverte. Les gens chantent, les motos vombrissent, de là où je suis je peux bien imaginer les packs de bière et les repas déballés sur les tables, autour d'un match ou d'une simple soirée arrosée. La bonne humeur est générale, et j'aime ça, l'ambiance est vivante, et ce bruit incessant tranche avec le silence nocturne alentours et l'air doux. C'est étrange, perturbant, mais vivifiant.

Pourtant de jour je déteste la ville, elle me donne des malaises, trop de gens, trop de bruit, trop de mouvement, on s'entasse les uns sur les autres, on se ravi devant les magasins hors de prix, on ricane, on s'énerve, on mange, on boit, on vit. Mais ça m'est difficilement supportable, trop de présence dans des lieux étroits, trop de cris, de regards, de gars adossés aux murs avec leur airs supérieurs, de meufs aux airs de quiche qui jugent au moindre coup d'œil. Trop de regards baissés, de personnes crevant la faim sur les trottoirs, à supplier de leurs yeux agonisant et exorbités dans les quartiers riches où eux, leur passent devant sans s'arrêter, en transportant sur leurs dos, leurs cou, leurs doigts, leurs corps, des accessoires à des prix à en crever.

Je suis allée rarement en ville. Je sors rarement. Et l'ambiance toxique ne me manque pas même si elle me paraît agréable aux premiers coups d'œil, lorsque mon regard ne se pose que sur les belles façades et personnes banales comme moi qui traversent juste la route. Autrement, ça me dégoûte, je me sens oppressée dans cette foule d'âmes habituées à l'horreur sous leurs yeux.

Ce qu'il se passe loin de mes fenêtres ce soir, je sais que si j'y étais j'y serait terriblement mal, la majorité des bruits sont suspects, le vacarme est monstre. Mais cachée comme je suis, aucune personne ne saura que je les ai écoutées. Dans tout les cas je ne sais rien de ce qu'il se passe, j'entends juste des personnes vivre et je savoure cet instant où je ne me sens pas agressée.

Cette soirée m'a calmée, nous avions des invités, dont une petite créature des ténèbres -qui s'avère d'ailleurs être adorable à chaque fois- et m'en occuper m'a permis d'être stable et me remettre un peu les idées en place en plus de passer un bon moment où je fus victimisée et frappée ( avec amour bien entendu ). Puis mon cœur s'est gonflé quelques minutes de bonheur avant de me coucher et je me suis laissée glisser dans les draps.

Je suis donc bien ce soir, pas de crises, pas de larmes, pas de terreur où d'essai d'effacement avec la musique. Juste la détente, l'écoute, me laisser flotter sereinement en étant sûre qu'aucune pensée nocive ne viendra me déranger. C'est si bon, si doux de se sentir bien...

Merci ♡

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