Bonjour tout le monde, j'ai commencĂ© Ă  Ă©crire un roman, je pose ça ici sans dĂ©ranger personne, en espĂ©rant avoir un retour de votre part 😁
Merci d'avance à ceux qui m'aideront 😘

CHAPITRE 1 :
LE SECRET DU LABORATOIRE

Il se leva avant l’aube, comme chaque jour. La lumiĂšre n’avait pas encore traversĂ© les hautes fenĂȘtres vitrĂ©es de l’AcadĂ©mie de Virelorn, mais les cuisines fumaient dĂ©jĂ . Les maĂźtres aiment leur pain chaud, leur thĂ© brĂ»lant, et que tout brille avant qu’ils ne posent les yeux sur quoi que ce soit.

Torv n’était ni mage, ni Ă©lĂšve, ni mĂȘme apprenti. Il Ă©tait un servant, affectĂ© Ă  l’aile nord, celle des archives et des laboratoires. Il portait les grimoires trop lourds, nettoyait les encres renversĂ©es, changeait les plumes, et surtout : il fermait sa gueule. Il avait appris trĂšs jeune que les mages dĂ©testaient qu’on les Ă©coute. Sauf quand ils donnaient des ordres.

Mais Torv Ă©coutait quand mĂȘme. Il observait. Il apprenait.

Sous sa tunique grise, il dissimulait un esprit vif, affamĂ© de savoir, et une mĂ©moire qu’aucun sort n’effaçait. Il savait quels maĂźtres travaillaient en secret, quels objets Ă©taient enfermĂ©s sous double sceau, quels noms Ă©taient toujours prononcĂ©s Ă  voix basse, comme s’ils pouvaient encore entendre. Mais il ne disait rien. Il attendait.

Ce jour-lĂ , quelque chose clochait.

La porte de la salle de Maßtre Argan était entrouverte.

Torv s’arrĂȘta.

C’était formellement interdit. Tout le monde le savait. MaĂźtre Argan ne quittait jamais son laboratoire sans le verrouiller par trois sceaux. Son atelier Ă©tait l’un des plus dangereux de l’acadĂ©mie : il y Ă©tudiait les artefacts anciens, les objets Ă  l’énergie instable, les fragments de la magie oubliĂ©e — celle qu’on ne nommait plus.

Et là, la porte
 béante.

Torv jeta un regard autour de lui. Personne.

Il s’approcha. Lentement. Une odeur mĂ©tallique flottait dans l’air, mĂȘlĂ©e Ă  une chaleur Ă©trange, comme celle d’un four Ă©teint depuis peu. Il poussa la porte du bout des doigts.

La salle était vide.

Pas de voix. Pas de sortilĂšge en cours. Pas de MaĂźtre Argan.

Il savait qu’il aurait dĂ» continuer son chemin. Mais la curiositĂ© Ă©tait plus forte. C’était une faille. Une ouverture vers la connaissance qu'il recherchait tant. Il le savait. Et il ne pouvait pas rĂ©sister.

Il entra.

Les murs Ă©taient couverts de schĂ©mas et de runes, tous griffonnĂ©s Ă  la main. Des cartes d’énergies magiques, des croquis d’objets inconnus. Au centre de la piĂšce, l'autel de pierre noire Ă©tait vide. Ou presque.

Un coffre ouvert.

Torv s’en approcha. Il n’aurait jamais dĂ» s’en approcher. Mais il le fit. Parce qu’il fallait qu’il sache.

À l’intĂ©rieur, reposait un objet noir, lisse comme une perle, de la taille d’un poing fermĂ©. Il ne brillait pas. Il absorbait la lumiĂšre. L’air autour semblait figĂ©. Torv sentit son cƓur ralentir, son souffle devenir plus profond, comme aspirĂ©.

Il tendit la main.

Pas par folie.

Par instinct.

Quand ses doigts effleurÚrent la surface de la pierre, le sol se déroba sous ses pieds.

Le monde se dissout. Plus de laboratoire. Plus de murs. Juste un vide, violet et noir, parcouru d’éclairs lents et silencieux.

Quand il rouvrit les yeux, il Ă©tait au sol, dans le laboratoire. La pierre vibrait dans sa paume, puis peu Ă  peu
 son Ă©clat noir s’attĂ©nua, comme une braise Ă©teinte.

Torv savait qu'il avait fait une trĂšs grosse erreur, qu'il risquait sa vie actuellement, rien qu'en se trouvant dans cette salle.

C'est là qu'il remarqua un tas informe derriÚre l'autel, il s'en approcha à quatre pattes et découvrit le cadavre encore chaud de Maßtre Argan. Son corps était parcouru de fines veines noires qui semblaient palpiter et partaient de sa main.

Il en conclut qu'il avait lui aussi tenté de toucher la pierre, mais que l'expérience avait mal tourné pour lui.

Torv recula lentement, le souffle court, le cƓur battant à tout rompre.

Soudain, des pas lourds résonnÚrent dans le couloir.

La porte s’ouvrit brusquement, et un homme rentra dans la piùce. Son regard perçant balaya la scùne.

"Toi !", dit-il en le désignant du doigt, "Tu es le seul à avoir franchi cette porte depuis que cela est arrivé ?"

Le jeune homme hocha de la tĂȘte, l'air blafard.

"Tu vas me suivre Ă  la Synode Occulte. LĂ -bas, on t’interrogera. Tu ne dois parler Ă  personne de ce que tu as vu ici. C’est un secret. Pour ta sĂ©curitĂ© et celle de tous. »

Torv n'eut d'autre choix que de le suivre vers cet endroit qu'il aurait rĂȘvĂ© de visiter, dans d'autres conditions

Réponses

  • Par Plante123 (Fille / 2012 / France) le 9 juillet 2025 Ă  09:15

    Franchement c'est vraiment super. Bravo👏👏

  • Par Robotikod (Garçon / 2006 / Suisse, Autres cantons suisses) le 9 juillet 2025 Ă  12:47

    [supprimé pour pub]

  • Par Plante123 (Fille / 2012 / France) le 9 juillet 2025 Ă  12:56
    En réponse à Robotikod
    [supprimé pour pub]

    Pub

  • Par Edual_III (Garçon / 2010 / Suisse, Berne) le 9 juillet 2025 Ă  15:01
    En réponse à Plante123
    Franchement c'est vraiment super. Bravo👏👏

    Merci 😁

  • Par Edual_III (Garçon / 2010 / Suisse, Berne) le 10 juillet 2025 Ă  03:53

    Voilà le chapitre 2 (j'arrive pas à faire un nouveau post 😭)

    CHAPITRE 2 :
    LA SYNODE OCCULTE

    L’homme en toge noire marchait d’un pas dĂ©cidĂ©, et Torv peinait Ă  suivre. Le silence entre eux Ă©tait pesant, rompu seulement par l’écho de leurs pas sur la pierre.

    Au lieu de prendre les escaliers centraux de l’AcadĂ©mie, l’homme bifurqua soudain vers une alcĂŽve discrĂšte, derriĂšre une tenture poussiĂ©reuse. Il fit glisser une dalle du mur, rĂ©vĂ©lant un Ă©troit passage. Une lumiĂšre verdĂątre filtrait Ă  travers des cristaux incrustĂ©s dans les parois.

    Torv hésita.

    — DĂ©pĂȘche toi ! lui murmura l'homme d'un air agacĂ©. Les autres vont bientĂŽt se lever.

    Il obéit sans tarder.

    Le couloir se rĂ©trĂ©cissait. L’odeur de moisissure laissait place Ă  celle, plus Ă©trange, de la pierre brĂ»lĂ©e et de l’herbe sĂšche. De la vieille magie.

    AprĂšs de longues minutes, ils atteignirent une salle voĂ»tĂ©e, ronde, oĂč aucune lumiĂšre naturelle ne pĂ©nĂ©trait.

    Au sol, un triacontatrigone Ă©tait directement taillĂ© dans la pierre. Les trente-trois siĂšges symbolisants ses sommets Ă©taient fait d'un bois sombre dont l'espĂšce devait sĂ»rement s'ĂȘtre Ă©teinte depuis bien avant la crĂ©ation de l'AcadĂ©mie.

    Torv resta figĂ© Ă  l’entrĂ©e de la salle.

    L’homme en toge noire l’invita Ă  avancer d’un simple geste du bras. Aucun mot. Juste ce mouvement sec, prĂ©cis.

    Ils marchĂšrent jusqu’au centre du triacontatrigone, oĂč un petit piĂ©destal de pierre noire attendait. Torv n’osait pas lever les yeux vers les siĂšges vides tout autour, mais il sentait leur prĂ©sence. Comme si des esprits anciens occupaient encore les places.

    — Tu ne parles que si on t’interroge, dit l’homme. Pas avant.

    Puis il se dirigea vers l’un des siĂšges, le plus proche du piĂ©destal, et s’y installa sans un bruit. D’autres arrivĂšrent quelques minutes plus tard. Un par un. Tous en toge. Certains portaient des masques de mĂ©tal gravĂ©s de runes, d’autres laissaient leur visage nu, austĂšre, pĂąle, usĂ©. Aucun ne le regardait directement. Mais Torv savait qu’il Ă©tait observĂ©.

    Un murmure parcourut l’assemblĂ©e. Une femme Ă  la voix douce mais tranchante reprit :

    — Comment as-tu pĂ©nĂ©trĂ© dans le laboratoire du maĂźtre Argan ?

    — La porte Ă©tait ouverte, dit-il. J’ai vu
 j’ai cru qu’il y avait eu un problĂšme. Je n’ai rien forcĂ©. Je le jure.

    Un autre prit la parole. Plus jeune. Moins solennel :

    — Qu’as-tu vu dans la salle ?

    Torv hĂ©sita. Il pensa au cadavre. À la pierre. Aux veines noires. À cette sensation de vide quand il avait touchĂ© l’objet. Il ouvrit la bouche, mais quelque chose, en lui, le retint. Une voix intĂ©rieure. Ou une mĂ©moire ancienne.

    — Le maĂźtre Ă©tait
 mort. Il Ă©tait seul. Il avait l’air d’avoir touchĂ© quelque chose de dangereux. Mais je ne sais pas quoi. Il y avait un coffre ouvert.

    Cette fois, le silence fut plus long. Plusieurs membres de la Synode se tournĂšrent lentement les uns vers les autres.

    — Tu as touchĂ© l’objet ? demanda la voix centrale.

    Torv sentit son cƓur s’arrĂȘter une fraction de seconde. Il baissa les yeux.

    — Non. J’ai eu peur. Je n’ai rien touchĂ©.

    Un mensonge.

    Mais personne ne sembla le relever.

    Ils restĂšrent silencieux un moment. Puis la femme Ă  la voix douce reprit :

    — Tu as franchi une porte interdite. Et dĂ©couvert un secret dont le commun des mortels doit rester dans l'ignorance .

    — Tu ne dois en parler à personne, insista un autre en toge. Pas un mot.

    — Nous allons te placer sous surveillance, ajouta l’homme en toge noire.

    Torv sentit une boule dans la gorge.

    — Et si je parle ? demanda-t-il à voix basse.

    — Tu comprendras vite que ce n’est pas une option.

    Sans autre explication, l’homme se leva. Et les autres commencùrent à partir.

    — Suis-moi.

    Torv n’eut pas d’autre choix que de le suivre, le cƓur lourd.

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