La vérité, en l'ecrivant j'ai pleurer.
C'est un poème mais qui decris tlm ma vie.

Ma vérité (octosyllabique)

Quand je reviens, tout se verrouille,
Mes pas, mes mots, sont surveillés.
Je retiens tout, cœur replié,
De peur qu’on juge et qu’on bafouille.

Ce que j’aime, ce que je suis,
Ma voix, mes rêves, mes silences,
Devient motif à l’arrogance,
Devient un poids, devient l’ennui.

J’ose plus rien, même un essai
Me semble un crime, un pas de trop.
Je mets mes rêves au repos,
J’attends les jours où je serai.

Ce jour des « dix-huit ans » promis
Où je pourrai peut-être être,
Essayer d’être un peu mon maître,
Vivre en dehors de leur mépris.

Même un appel, même une voix
Me fait trembler, peur qu’ils m’entendent.
Juger, même si j’attends,
Commentent tout, même mes choix.

Et je ne fais plus un seul geste,
Je reste là, je ne fais rien.
Même me coiffer, c’est trop plein
De honte au cœur, de peur funeste.

On me demande : « T’aimes quoi ? »
Je fuis, je cherche à détourner.
J’ai trop honte pour me confier
Et je di, ce fameux « pourquoi ? »

C'est mots que vous entendez trop.
Esquive que vous relevez.
Maladresse, vous remarquez
Les goûts que j’ai, même pour moi.

Je les garde dans mon long fond.
Sans parler et sans exister.
Oues, j'ai du mal de m'assumer.
Et dehors, je traverse à font.

Je les fuit des que je le peux.
Ils disent : « Mais t’as honte ou quoi ? »
Mais c’est de moi, c’est ça, la loi :
Mais je leur cache tout, à eux.

Je crains qu'ils me découvre encor.
Mes sourire et mes vrai rire.
Et que sa soit, même bien pire.
Et comme toujours, mette en tord.

Le soir sur mon lit, bien debout.
Ma mère, toujours passe, dit :
"Tu pense encor ? Ta pas fini "
Et je lui di, la peine au bout.

"Mais maman, je ne choisis pas."
Et son regard, avec ses mots :
"Essaye, j'aime pas, c'est de trop"
Et je reste, moi, toujours, là.

Toujour je dis : « c'est moi, maman… »
Elle me regarde avec l’orage :
« Tu fais aucun effort, sois sage. »
Et je replonge dans le néant.

Chaque matin, même soupir,
Ce regard dur, jamais content.
Ce « Fais mieux » dit indifférent
Qui me condamne à me trahir.

Mais parfois, je me sens vivant
Quand je m’élance dans mes flammes,
Pas le plus fort, pas dans les gammes,
Mais mon rire revient souvent.

Et ça, pour moi, ça veut tout dire,
Même si nul ne le comprend.
Je me relève un peu, souvent,
Un peu plus vrai dans mon martyre.

Réponses

  • Par Compte supprimé (Garçon / 2010 / Réunion, La) le 28 juin 2025 à 16:42

    Incroyable

  • Par Chichi😋🌸 (Fille / 2012 / Réunion, La) le 29 juin 2025 à 11:00

    Tjr parfait

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