Je me suis fait larguer

Me voilà retombé dans la solitude tant redouté.
Le bonheur s'est envolé pour des contrés lointaines et verdoyantes.
La tristesse est revenu de son long pèlerinage et s'est blotti au creux de mon être.
Un seul être vous manque et tout est désolé.

Ce n'est pas le silence qui pèse le plus lourd sur mon cœur mais bien l'absence de sa voix mélodieuse qui flottait dans l'air chaud des débuts d'après midi estival.
Me voilà restreint de retourner dans l'obscurité de la grotte après un lob séjour au soleil.
Le désespoir me guette tel un rapace et attends le moment propice pour m'agripper dans ses serres sans pitié.
La raison de ma joie s'étant volatilisé, quel intérêt maintenant de guetter l'aube du lendemain ?

Mais c'est à cette instant précis qu'arrive la légion de l'espoir, communément appelé meilleurs amis.
Ces preux chevaliers qui emploient mille et un stratagème pour raviver votre esprit et obtenir de vos lèvres ne serait-ce qu'un sourire.
À leur côté, vous n'avez plus rien à craindre.
À part peut être de mourir de rire.

Cependant, dès qu'il seront partis vers de nouvelles croisades, la mélancolie engourdira corps et âme.
Tant et si bien que sucre et divertissement ne pourront plus rien y faire.
Le sommeil quittera mes nuits et le soleil mes journées.
Je m'enfermerais sans doute dans le confort de la routine, plus à penser, juste à répéter les mêmes gestes au quotidien.

Je deviendrais alors un corps sans vie et sans envie.