Environ 6:30
Hello...
Il est 06:27 quand j'écris ces mots. Je n'arrive pas à dormir. Je pense qu'il y a une part dans le fait que je ne veux pas dormir...? En tous les cas j'ai besoin d'aide. Vous voyez, j'habite à à peine 100 m de chemins de fer. Généralement, quand le train y arrive, il a quitté la gare depuis bien 3 minutes voir même 5. Il avance donc à grande vitesse.
Hier soir, je suis allé prendre l'air. Je voulais me rafraîchir, autant le corps que les idées. Et je suis passé sur les rails. Là où il y a le truc exprès pour les voitures. Il était 21:27. J'aime la vie de nuit. Tout est calme. La ville revient son souffle. J'ai envie de vivre la nuit.
Oh, merde. Six heures et demi. J'entends les cloches sonner.
La nuit, les lumières au dehors, les lampadaires, les phares des voitures, tout ça fait mon adoration pour la nuit. Et là, en passant sur les rails, les deux du train se sont mis à sonner.
Portant des habits foncés, j'ai d'abord pensé à me coucher sur les rails. Je sais ce que vous allez me dire. Je le pressens. J'entends vos voix dans ma tête. "Ne le fais pas." Je ne l'ai pas fait. J'ai dégagé des rails en évitant la barrière qui me tombait sur la tête et j'ai regardé le train passer. Trois mètres au devant. J'ai regardé les gens à l'intérieur du train, ils étaient tous occupés, ils lisaient, écoutaient de la musique,...
Je ne voyais pas mon reflet dans la vitre du train. Ils avaient la lumière, j'étais englouti par la nuit.
Puis j'ai commencé à pleurer. Les larmes ont dévalé mon visage, glissant sur mes joues. À cette heure là, sur cette route, il n'y a pas de voitures. C'est pourquoi je me suis allongé par terre. La lumière du lampadaire allumé au dessus de ma tête n'éclairait plus ma raison et j'ai alors levé ma manche.
Je suis devenu fou, clairement fou. Je m'en veux. Je n'y arrive plus.
Je suis resté sur la route, assis en tailleur. Le train était passé depuis dix minutes mais j'étais là, à fixer le vide, à l'endroit où le train était passé.
Je me suis levé.
J'ai immédiatement fondu en larmes.
Je m'en voulais. Énormément. Je m'en voulais de ne pas savoir me contrôler. Je m'en voulais de ne pas avoir la capacité de pouvoir gérer tout ça. Je m'en voulais.
Et je m'en veux encore. Je n'ai pas dormi jusqu'à maintenant. Ca fait très exactement 24:32h que je suis éveillé. Je n'ai pas envie de dormir.
Vous connaissez le cas "reverse nightmare"? C'est ce que je ressens le matin.
"I woke up in a nightmare."
Il est six heures quarante trois. Le temps passe vite quand on écrit.
Je ne me sens pas bien. Pour une fois, j'ai faim. Mais si je descends prendre un truc à manger, je vais me faire taper.
Je vais boire un peu. Je vais tenir un peu.
Allumer ma lampe de poche et continuer ma série de livres que j'ai en cours.
Me plonger dans un rêve... Dont je voudrais qu'il n'ait pas de fin.
Réponses
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Par CIAO le 2 octobre 2021 à 07:12
Tes différents messages sur le forum nous inquiètent et nous les prenons très au sérieux. Dans une période de grande détresse, il est essentiel de ne pas rester seul·e. Des professionnel·le·s sont là pour toi à n’importe quel moment au +41 22 372 42 42 ou au 147, en Suisse. Les urgences de l’hôpital sont aussi là pour t’accueillir si tes idées noires deviennent envahissantes. N’hésite pas à te faire aider.
Les Admin CIAO
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Par BillyZeKid (Garçon / 2001 / France) le 2 octobre 2021 à 16:14
Salut
Ce qui est dramatique dans ton message c'est que ton message est poétique.
Il ne faut pas que tu vois le suicide comme quelque chose de romantique et de poétique. Ca n'a rien de romantique.
Tu as un talent littéraire pour écrire de jolies choses poétiques, ne meurs pas je t'en prie, consacré toi sur des choses positives de la vie, l'abeille qui butine sa fleur, la fourmi qui fait ses provisions pour l'hiver, le chat qui ronronne quand il te fait un calin etc. Tu as encore de jolies poésies à nous écrire sur ce sujet.
N'hésite pas à parler de ton mal être pour évacuer tes émotions négatives mais la vie vaut le coup d'être vécue, il y a plein de choses simples dans la vie le jour ou la nuit qui peuvent t'apporter des petits moments de bonheur accroche toi à ceux ci
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