Douce délivrance
Chaque jour, chaque nuit est tel un long poignard 
Ma vie c’est d’avancer sans connaître la route
Perdu dans mes larmes et dans leurs fielleux dards
Je ne sais plus marcher sans mes terribles doutes. 
Je me perds dans une mer au lointains rivages 
Esclave d’une peine sans partage, loyale 
Elle est diffuse maître de moi, tel mirage 
Et s’empare de mes nuits, telle loi martiale 
Je m’enfonce en faisant mine d’aller au mieux 
J’éteins leurs alarmes en mimant joie et bonheur 
Mais las, j’apprends hélas qu’espérer être mieux,
C’est nourrir le néant, prolonger la douleur 
Je ne sais plus ce que mon piteux radeau porte 
Au gré des courants, des tempêtes, je m’envole 
Loin de moi, loin d’eux, loin des terre, je supporte 
Que ma peine emporte au loin rêves et paroles 
Je ne puis qu’admirer ta constance, ô ma peine,
Tel un poison, tu cours et brûles chaque veine ;
Tu ronge mon esprit, m’étreins sourdement,
Et tu viendras gagner mon être — doucement. 
Je m’en irai alors vers des terres lumineuses 
Je ne porterai ni peine ni désespoir 
Mes cicatrices en sourd témoins, si merveilleuses
Je m’en irai après un dernier au-revoir
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