Chapitre 3 : Welcome to Sushi House
PDV Lila
Carolyn est vraiment pas cool parfois, pourquoi c’est toujours à moi d’aller chercher à manger quand je dors chez elle ? En plus c’est pour acheter des sushis… et je hais les sushis.
J’arrivais au lieu qu’elle m’avait indiqué : “Sushi House”… naze comme nom. Probablement comme ses employés, on verra bien. Je me dirigeai vers l’entrée tout en admirant le décor de celle-ci, je me surpris en train de lâcher un “Wow” assez gênant, vu ce que j’ai pensé juste avant.
— Bienvenue au Sushi House ! Choisissez la table que vous souhaitez ! dit le serveur qui m’accueillit à l’entrée.
— Euh… Bonjour, c’est pour une commande à emporter.
— Ah oui, je vois. Je prends votre commande dans ce cas, je vous apporte le menu ?
— Non non, merci, voici la commande…
Je lui tendis un petit papier contenant des noms bizarres que je n’arrivais même pas à prononcer. Dire que Carolyn s’est acharnée à me les faire apprendre, et puis quoi encore ?
Je regardai le serveur se diriger vers ce qui semblait être la cuisine, le bout de papier à la main.
Je me demande ce qu’il en pense, que je ne lui ai pas dit la commande oralement. De toute façon, il doit y être habitué, je doute que les gens prennent le temps de rechercher “types de sushis” sur Google, et encore moins d’en apprendre les noms.
Après quelques minutes d’attente, il me tendit la commande, un large sourire aux lèvres.
— Voici votre commande ! Carte ou espèces ?
— Carte s’il vous plaît.
Il s’exécuta, et après avoir payé… de mon argent, je me dirigeai chez ma meilleure amie, le gros sac à la main.
Il faisait froid et le vent soufflait fort, mes mains étaient gelées… dire que je suis sortie en t-shirt, je suis vraiment en train de regretter là.
Je m’apprêtais à traverser un passage quand soudain, des cris de victoire se firent entendre derrière moi.
Je sursautai.
— C’est les Strasbourg qui jouent ! Rien de quoi être surpris, lança une vieille femme, qui attendait que le feu passe au rouge, tout comme moi. Je me tournai vers elle.
— Les Strasbourg ? Vous parlez de l’équipe imbattable dont tout le monde parle ?
— Effectivement. Ah ! et je crois bien qu’ils sont en train de perdre.
Elle me fit signe de regarder en direction du stade. Ma surprise fut considérable : un grand regroupement était en train de se former autour de ce dernier. C’était donc vrai ! Les Strasbourg perdent !
Presque sans réfléchir, je m’élançai dans la foule, et me faufilai vers l’entrée, trompant le gardien qui essayait de repousser le regroupement. Je courus de toutes mes forces vers ce qui semblait être les escaliers menant aux gradins mais je fus surprise de voir qu’ils étaient condamnés. Je me retrouvai donc près de la ligne de touche, ne sachant où aller, quand soudain, j’entendis quelqu’un crier :
— Éloigne-toi de la ligne !
Je me retournai et vis un homme assez âgé me faire de grands gestes avec ses bras, je me dirigeai alors vers lui.
— Les spectateurs ne sont pas autorisés à rester sur la ligne de touche ! s’esclaffa-t-il.
— Oh… désolée, mais les escaliers étaient condamnés.
— Tu n’as qu’à t’asseoir sur le banc !
Il m’indiqua du regard le banc et c’est à cet instant que je réalisai qu’il était l’entraîneur de l’une des équipes. Je tentai de contenir ma surprise et, regardant autour de moi, mon regard se posa sur un des joueurs, apparemment de l’équipe des rouges, celle qui joue contre les Strasbourg, et bizarrement, il m’est familier. Cependant, toutes ces pensées se suspendirent, me laissant absorbée par l’issue du match lui-même. Je vis les rouges intercepter le ballon et le renvoyer directement au mec qui me paraissait familier. Il effectua un magnifique contrôle dans les airs à l’aide de son extérieur du pied tout en dribblant un attaquant, il parcourut quelques mètres quand il se retrouva avec trois défenseurs sur lui, il les passa aisément avec une incroyable roulette qui en fit tomber un par terre. Un grand “Wow” se fit entendre des gradins. Il était désormais dans la zone de réparation, un coéquipier se démarqua et j’entendis l’entraîneur hurler un “Passe !”, mais il tira sans hésiter, marquant le but de l’égalisation. Je restai bouche bée.
L’arbitre siffla la fin du match et l’équipe hurla de joie.
Les joueurs se dirigèrent vers le banc où je me trouvais en lançant des compliments à leur buteur, je me levai donc pour leur céder la place quand tous dévièrent vers les vestiaires juste à côté. Tous, sauf un…
Il s’approcha du banc, attrapa son sac pour y trouver une bouteille d’eau, qu’il but avec une rapidité fascinante. À mesure qu’il enchaînait les gorgées, je réalisai son identité.
— C’est… c’est toi ?
Il dirigea son regard vers le mien tout en continuant de boire. À peine m’a-t-il vue qu’il cracha sa dernière gorgée :
— Tu es… la fille de la dernière fois ?
( Désolée pour cette longue l'absence, j'avais pas mal de trucs à faire... j'espère que ce chapitre vous plaira ! )💖
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