Chapitre 2 : Quand un match change une vie...puis deux.
*PDV Eden*
Mon cœur bat encore la chamade à cause des événements d’hier. C’est le matin, et je n’ai encore pas dormi… Je me demande si je trouverais la force d’aller au Sushi House aujourd’hui.
N’empêche que cette fille n’arrête pas de me hanter depuis qu’on s’est vu, disons que je trouve ses réactions trop impulsives, comme quand elle m’a bousculé, elle a immédiatement protéger sa tête et son visage… comme si j’allais réagir violement à son erreur. Et si j’ai bien vu, ce taré l’a bien frappé au visage, je me demande si c’est son mec…
Toutes ses pensées s’interrompirent quand mon regard se posa sur ma déesse, je me demande ce que je ferai sans elle… Le combo noir et blanc lui va à ravir.
- Encore en train de baver sur ta balle ?
- C’est quand tu vas apprendre à toquer avant d’entrer ?
- Chui plus vielle que toi j’te signale et puis… je doute que t’ai quelque chose à cacher. lança-elle d’un œil provocateur
- Qu’est ce que tu veux dire au juste ?
- Que t’es un pauvre mec qui trouvera jamais de meuf ? J’en sais rien, oublie. Et si tu pouvais commencer par arrêter de beuguer sur un ballon de foot déjà.
Je me redressais légèrement puis m’assis sur mon lit.
- Le foot c’est ma vie, les meufs, c’est pas mon truc.
- Je dis ça pour ton bien, frérot.
Elle se retourna pour partir puis s’arrêta, ayant l’air de vouloir ajouter quelque chose.
- Ambre ? Tu baves sur la porte de ma chambre maintenant ?
- Dis moi… T’avais pas un match important à jouer aujourd’hui ?
Mon estomac se noua.
- Attends… me dit pas qu’on est…
- Le 6 novembre ? Absolument.
Putain de merde le match ! Je suis en retard !
- Laisse tomber ils te laisseront pas entrer vu l’heure.
Je l’ignorais et me ruai vers mon placard en espérant y trouver la tenue de foot du club.
- Va voir dans le jardin, maman les a peut être déjà laver.
Je m’élançai vers la porte, en faisant presque tomber ma sœur, parcouru le salon, pour finalement arriver au jardin, trouvant enfin l’étendoir de linge. J’éparpillai tout les vêtements sur le gazon vert, espérant de tout mes membres trouver ce que je cherche quand une main se posa sur mon épaule. Je me retournai brusquement.
- Tu cherches peut être ça ? dit ma mère, un large sourire aux lèvres.
- Purée ma tenue ! Merci m’man t’es la meilleure !
J’attrapai ma tenue, la fourrai dans le sac que j’avais récupéré pendant ma course vers le jardin, et sprintai vers l’entrée.
- Attends !
Mais quoi encore, le match sera déjà terminé à ce rythme !
- Quoi !
- Maman t’as donné ça.
- Ah oui… merci.
J’attrapai le sac que m’avait tendu Ambre sans prendre le temps dont inspecter le contenu, courrai prendre mon vélo, et fonçai vers le terrain où le match est censé avoir lieu.
Une fois arrivé, je garai rapidement mon vélo et le verrouillai à l’aide d’un cadenas puis fonçai vers l’entrée. Une main me barra le passage.
- L’heure d’entrée est dépassée mon gars, faudra attendre la fin du match.
- Mais je suis dans l’équipe… le match va bientôt se terminer et il faut que je joue !
- T’es dans l’équipe ?
- Bah oui, tu vois pas ma te…
Merde… C’est vrai que je l’ai pas encore mise…
- Désolé mec mais je suis autoriser à laisser passer personne.
Totalement désorienté, je ne savais que faire. J’ai aucune idée du score, et il faut qu’on gagne ce putain de match ! C’est pas un gardien de sécurité qui va m’en empêcher bordel !
Je fis demi tour et parcourrai le long des filets espérant trouver une faille quand je vis le gardien s’approcher en faisant de grands gestes avec ses mains.
- Reviens ici sale morveux ! Je me ferai pas virer à cause d’un pauvre type comme toi !
Mais qu’est ce qu’il ont tous à me traiter de pauvre type ? J’accélérais le pas tout en palpant les poches de mon pantalon, ouf, mon téléphone est là. Je me retournais et vis le doberman littéralement me courir après. J’esquivai un sourire.
- Chouette, une course poursuite !
- Je te dis pas si je t’attrapes ! grogna-t-il.
Je courus à toute allure dans l’espoir de semer ce malade mental, et, après de longues minutes de courses, m’autorisais une pause. Après avoir repris mon souffle, je continuai à longer le grillage, cherchant une entrée quand j’aperçus un grand panneau affichant des chiffres en rouge ; 2-0. Un sourire commença à se former sur mon visage mais s’estompa aussitôt lorsque je jetai un coup d’œil aux inscriptions ; c’était eux qui menait au score… et de deux buts !
- T’arrives un peu tard là.
Je me retournai.
- Jake ? Qu’est ce que tu fais là ?
- Je suis au courant pour le match, et vu que t’était toujours pas venu… j’me suis dit que j’devais aller te chercher.
Je voulus lui poser d’autres questions et il me devança.
- T’es au courant qu’il reste que 10 minutes au fait ?
Quoi ? Attends… 10 minutes ?
Un sentiment de culpabilité me submergea, tout les espoirs de l’équipe reposaient sur moi, il fallait que j’aille les aider ! Au moins égaliser !
- Approche, j’te fais la grande échelle.
Sans prononcer un mot, je m’élançais sur lui, posa mon pied sur ses mains croisées, et, sans trop y réfléchir, effectuai un énorme saut qui me fit passer la barrière. J’atterri juste à côté de l’entraineur, un coéquipier me remarqua et s’élança vers moi.
- Eden ! Coach ! Eden est là ! s’exclama-t-il.
L’entraineur se tourna vers moi, l’air serein. Les prochains mots qu’il prononça furent comme un enchantement pour moi ;
- Va réaliser le rêve de ton équipe Eden, tu n’as plus le choix.
Je me ruai vers le banc, me déshabillais -non, sans honte, et enfilai en un éclair ma tenue portant le numéro 10. Une fois prêt, l’entraineur effectua un changement rapide et me fit entrer sur le terrain. C’était là, ma place.
*PDV Lila*
Carolyn est vraiment pas cool parfois, pourquoi c’est toujours à moi d’aller chercher à manger quand je dors chez elle ? En plus c’est pour acheter des sushis… Et je hais les sushis.
J’arrivais au lieu qu’elle m’avait indiqué ; “*Sushi House*”… naze comme nom. Probablement comme ses employés, on verra bien. Je me dirigeai vers l’entrée tout en admirant le décor de celle ci, je me surpris en train de lâcher un Wow assez gênant, vu ce que j’ai pensé juste avant.
- Bienvenue au Sushi House ! Choisissez la table que vous souhaitez ! dit le serveur qui m’accueillit à l’entrée.
- Euh… Bonjour, c’est pour une commande à emporter.
- Ah oui, je vois. Je prends votre commande dans ce cas, je vous apporte le menu ?
- Non non, merci, voici la commande…
Je lui tendis un petit papier contenant des noms bizarres que je n’arrivais pas même à prononcer. Dire que Carolyn s’est acharnée à me les faire apprendre, et puis quoi encore ?
Je regardais le serveur se diriger vers ce qui semblait être la cuisine, le bout de papier à la main.
Je me demande ce qu’il en pense, que je ne lui est pas dit la commande oralement. De toute façon, il devrais y être habitué, je doute que les gens prennent le temps de rechercher “types de sushi” sur Google, et encore moins d’en apprendre les noms.
Après quelques minutes d’attente, il me tendit la commande, un large sourire aux lèvres.
- Voici votre commande ! Carte ou espèce ?
- Carte s’il vous plaît.
Il s’exécuta, et après avoir payer… de mon argent, je me dirigeai chez ma meilleure amie, le gros sac à la main.
Il faisait froid et le vent soufflai fort, mes mains étaient gelées… dire que je suis sortie en t-shirt, je suis vraiment en train de regretter là.
Je m’apprêtais à traverser un passage quand soudain, des cris de victoire se firent entendre derrière moi.
Je sursautai.
- C’est les Strasbourg qui jouent ! Rien de quoi être surpris. lança une vielle femme, qui attendait que le feux passe au rouge, tout comme moi. Je me tournai vers elle
- Les Strasbourg ? Vous parlez de l’équipe imbattable dont tout le monde parle ?
- Effectivement, ah ! et je crois bien qu’ils sont en train de perdre.
Elle me fit signe de regarder en direction du stade. Ma surprise fut considérable ; un grand regroupement était en train de se former autour de ce dernier. C’était donc vrai ! Les Strasbourg perdent !
Presque sans réfléchir, je m’élançai dans le foule, et me faufilai vers l’entrée trompant le gardien qui essayait de repousser le regroupement. Je courus de toutes mes forces vers ce qui semblait être les escaliers menant aux gradins mais je fût surprise de voir qu’ils étaient condamnés. Je me retrouvai donc près de la ligne de touche, ne sachant où aller. quand soudain, j’entendis quelqu’un crier ;
- éloigne toi de la ligne !
Je me retournai et vit un homme assez âgé me faire de grands gestes avec ses bras, je me dirigeai alors vers lui.
- Les spectateurs ne sont pas autorisés à rester sur la ligne de touche ! s’esclaffa-t-il.
- Oh…Désolée, mais les escaliers étaient condamnés.
- Tu n’as qu’à t’assoir sur le banc !
Il m’indiqua du regard le banc et c’est à cet instant que je réalisais qu’il était l’entraineur de l’une des équipes. Je tentais de contenir ma surprise, et, regardant autour de moi, mon regard se posa sur un des joueurs, apparemment de l’équipe des rouges, celle qui joue contre les Strasbourg, et bizarrement, il m’est familier. Cependant, toutes ses pensées se suspendirent, me laissant absorbée par l’issu du match lui même. Je vis les rouges intercepter le ballon et le renvoyer directement au mec qui me paraissait familier. Il effectua un magnifique contrôle dans les aires à l’aide de son extérieur du pied tout en driblant un attaquant, il parcourra quelques mètres quand il se retrouva avec trois défenseurs sur lui, il les passa aisément avec une incroyable roulette qui en fit tomber un par terre. Un grand “Wow” se fit entendre des gradins. Il était désormais dans la zone de réparation, un coéquipier se démarqua et j’entendis l’entraineur hurler un “passe !”, mais il tira sans hésiter, marquant le but de l’égalisation. Je restai bouche bée.
L’arbitre siffla la fin du match et l’équipe hurla de joie.
Les joueurs se dirigèrent vers le banc où je me trouvais en lançant des compliments à leur buteur, je me levai donc pour leur céder la place quand tous dévièrent vers les vestiaires juste à côté. Tous, sauf un…
Il s’approcha du banc, attrapa son sac pour y trouver une bouteille d’eau, qu’il but avec une rapidité fascinante. A mesure qu’il enchainait les gorgées, je réalisais son identité.
- C’est… c’est toi ?
Il dirigea son regard vers le mien tout en continuant de boire. A peine m’a-t-il vu qu’il cracha sa dernière gorgée ;
- Tu es… la fille de la dernière fois ?
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