Bonjour,

Ecoutez... c'est la première fois que j'écris quelque chose sur un site. Ce n'est pas dans mon habitude de parler de sujets sérieux me concernant. Je suis quelqu'un de très réservé.
Mais là, je sais que j'ai besoin d'aide. Je ne peux pas aller voir un.e psy pour le moment, car je n'ai pas le temps du tout (études prenantes et compliquées). Ce dont je m'apprête à dire, j'en ai déjà parlé à une amie mais j'ai l'impression de la déranger à chaque fois qu'on en parle, même si c'est elle qui lance le sujet, et pourtant elle a beau me répéter encore et encore que ce n'est pas du tout le cas, je ne m'y fais toujours pas. Je pense que le problème vient de moi et ma confiance en moi.
C'est très difficile d'en parler comme ça...
C'était mon meilleur ami. J'avais une entière confiance en lui, on s'est rencontrés en CP, on a grandi ensemble. On avait pour habitude d'aller l'un chez l'autre. Combien d'étés on a passés dans sa piscine, dans les bois aux alentours de la maison de ses parents. Et ses parents, des amours ! ... Notre amitié était si forte, si importante à mes yeux. J'avais l'impression que rien ne pourrait jamais nous séparer. Malgré notre différence de collèges, la relation était restée fidèle à elle-même. Puis je suis venue dans son collège. En cours, dans la récrée, tout allait parfaitement bien. Mais quand on se voyait chez lui, ça ne se passait plus du tout comme je l'espérais. Notre relation a changé au fur et à mesure, IL a changé. Il avait certaines idées. Il les a mises à exécution. Je n'ai compris que bien plus tard que ce qu'il faisait n'était pas normal. En réalité, il s'agissait d'attouchements, d'atteinte à la pudeur et de viol. Ca a duré plusieurs étés, plusieurs automnes. J'appréhendais énormément quand il m'invitait à aller chez lui parce que je savais ce qu'il avait prévu de faire, de ME faire. J'ai encore beaucoup de mal à en parler.

En 6ème, j'ai subi du harcèlement. C'était.........je n'ai pas de mots pour décrire cette période. C'est durant cette année-là, en entendant toutes ces insultes, toutes ces moqueries, que quelque chose s'est brisé en moi. C'était la vision que j'avais de mon corps, de mon esprit, c'était la confiance en moi. Je ne pense pas avoir totalement tourné la page, les séquelles et les paroles si blessantes, restent bel et bien présentes.

Le harcèlement, mon meilleur ami, de vieilles histoires familiales quand j'étais petite avec ma soeur et mon oncle, ces histoires ont sans doute joué un rôle dans ce mal-être constant que je ressens depuis.

Puis au lycée, j'ai rencontré une fille. Elle avait quelque chose de spécial, je me sentais comme liée à elle. Elle est devenue rapidement une grande amie. Avec elle, je pouvais parler de tout sans être jugée ou sans avoir la sensation de l'être. C'était vraiment réconfortant. Elle m'a beaucoup aidée et m'aide encore énormément aujourd'hui. Sauf que j'ai compris en terminale, que ce n'était pas seulement de l'amitié que je ressentais pour elle. J'ai toujours su que c'était elle et personne d'autre, que je la voyais différemment des autres, mais ce n'est que la dernière année de lycée que j'ai compris de ce qu'il s'agissait en réalité. Je lui ai avoué mes sentiments, ils ne sont apparemment pas partagés. Elle m'a laissé beaucoup de portes ouvertes, ce qui m'a beaucoup fait espérer. Malgré ça, on continue de parler tous les jours, parce qu'on est très importantes l'une pour l'autre, amicalement parlant.

Mon ex-copain, qui a toujours ressenti quelque chose pour moi durant tout le lycée, a abusé de moi également. C'était l'an dernier, à cette période. On était de très bons amis, même si c'est difficile à croire, ça l'était devenu après notre rupture qui avait été douloureuse pour lui. On s'est donc vus chez lui, mais à aucun moment je n'avais imaginé ce qu'il s'apprêtait à faire. Je lui ai répété près de 300 fois le mot 'NON' et jamais il n'en a tenu compte. Il m'embrassait, je ne voulais pas, il m'entraînait à la renverse sur son lit, je me redressais. Il gardait toujours une main sur moi pour me tenir à proximité de lui et avoir le contrôle sur moi. Il avait ses mains dans mon dos au départ. J'ai eu comme des flashs de déjà-vus, je ne pouvais plus bouger, j'étais incapable d'émettre le moindre mouvement pour m'écarter de ce mec répugnant. Il en a profité pour violer mon intimité et s'immiscer sous mon pantalon. Je le déteste. Il a profité de mon corps, sans ma permission et avec un nombre incalculable de refus. Ce fût la dernière fois que je le voyais. J'ai appris qu'une de mes potes avait été victime de viol par ce mec là.

Tout ça : les viols, les abus, la confiance détruite, un amour non'partagé, le harcèlement... ça fait beaucoup à supporter. Psychologiquement c'est très dur. Et c'est pour ça que depuis un mois, je me fais du mal. Je sais très bien que ce n'est pas une solution à long terme. Ca me soulage un instant, ça libère mon esprit le temps d'un moment. Je veux arrêter. C'est justement pour ça que je demande un peu d'aide verbale (ou du moins écrite)...

Merci, par avance.

Réponses

  • Par misou (Fille / 1996 / Suisse, Vaud) le 12 février 2021 à 22:50

    Hello,
    Courage à toi. Tu peux ecrire ici et chercher des ou une associations où te tourner.
    Ou apelez un numéro qu on te propose sur le site.
    Pour qu il t aide a faire les démarches pour te faire justice et pour réussir a en parler. Ailleurs qu ici.
    Parce que t as reconstructions passe par un jugement de ces faits qu on t as fait.
    Bisous et plein de courage et rien n est de ta faute
    😘

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