Pour tous les deux le rythme du cœur s'accélère. Les mamelons se dressent parfois, des rougeurs sur le corps peuvent apparaître.

Chez la fille le vagin se lubrifie de lui-même, il "transpire" un lubrifiant naturel (mouille) qui va faciliter la pénétration. Le vagin s'allonge et s'élargit ; mesurant en général 8cm, il peut passer à 12cm. Le clitoris gonfle et durcit. La vulve prend une couleur plus foncée et gonfle à son tour.

Chez le garçon l'érection apparaît, mais elle n'est pas permanente et un rien peut la faire diminuer ou reprendre. Ce n'est pas grave, le pénis ne peut pas rester en érection continuellement et il suffit souvent de quelques caresses pour lui redonner du tonus. Les testicules se rapprochent du corps. Le pré-sperme lubrifie le gland et nettoie le canal urinaire.

Le désir prend naissance dans la tête. L'excitation qui le suit est au niveau du corps. Ensuite chacun·e est libre d'accepter ou non cette invitation au plaisir, qu'elle soit partagée ou solitaire comme dans la masturbation.

A deux, ce n'est pas toujours facile de s'accorder, l'un trouve que cela va trop vite et l'autre submergé·e par l'excitation, a envie de brûler les étapes. C'est un véritable défi à relever.

Les cinq sens en jeu dans le désir

La vue

C'est le premier sens sollicité par l'aspect physique bien sûr, mais aussi par une attitude, un geste, un regard, un sourire, un détail qui prend tout à coup une grande importance et déclenche l'intérêt. Pas besoin d'atteindre la perfection pour déclencher le désir de l'autre et c'est tant mieux. Personne heureusement n'a les mêmes critères, cela dépend souvent de son histoire personnelle, tout le monde à sa chance de plaire et d'attirer le désir.

L'ouïe

Les oreilles sont sensibles au son de la voix. Une voix entendue au téléphone suffit parfois à déclencher l'imagination. La tonalité est importante, mais aussi le contenu, les paroles que l'on prononce. Et si l'on se sent plutôt maladroit·e, la musique peut aussi pendre le relais. Qui n'a pas en mémoire une musique qui fait remonter plein de souvenirs !

L'odorat

C'est un sens que l'on a tendance à oublier et pourtant certaines expressions courantes témoignent de cette importance des odeurs : "je l'ai dans la peau " ou "je ne peux pas le·la sentir". Le cerveau a une grande mémoire des odeurs, et il est fréquent de reconnaître l'odeur des personnes que l'on aime.

Le goût

Vient peut-être le moment du premier baiser et l'on va encore plus loin dans l'intimité partagée. Il faut avoir réellement envie de "se goûter", de mêler ses salives et non de se forcer.

Le toucher

Ce plaisir est double. Il y a le plaisir de toucher l'autre et celui d'être touché·e. C'est une sensation si intense et si fine que l'on a souvent envie de baisser la lumière ou de fermer les yeux, dans un baiser par exemple où se mélangent pratiquement tous les sens. Il y a d'ailleurs une expression qui dit que la peau est le reflet de l'âme. Toute sa surface est parcourue de milliards de capteurs plus ou moins sensibles et concentrés selon les différentes parties du corps. Pas de carte des zones érogènes. La découverte du corps de l'autre consiste à "écouter" sa peau avec ses doigts, sa bouche, avec les caresses.

Un désir partagé

Le meilleur moyen de savoir si le désir est partagé est de le demander. Mais ce n’est pas toujours facile de parler de notre intimité la plus secrète.

Chacun·e s’imagine que l’amour donne un sixième sens, qui permet de deviner ce dont l’autre a besoin et envie. Il n’en est rien.

Même en ayant le profond souci de faire plaisir ou de l’expérience, il est possible de complètement se tromper. Et par peur de décevoir, l’autre n’ose pas dire que ce n’est pas vraiment ça, ou qu’une autre caresse serait plus agréable. Cela donne lieu à beaucoup de malentendus et de frustration.

Bien sûr que le corps parle souvent de lui-même, mais il n’est pas toujours facile d’en interpréter le langage.

Alors, les mots peuvent prendre le relais et dire le ressenti et les limites personnelles.

Et si quelque chose ne nous plaît pas, il est possible de le dire avec tact et douceur !

La lubrification vaginale

Très concrètement, la lubrification vaginale contribue au plaisir, permettant une pénétration aisée et des mouvements agréables et harmonieux pour les deux partenaires, d'où l'importance des préliminaires avec l'éveil des sens et la manifestation des émotions.

La lubrification vaginale est produite par les glandes de Bartholin qui sont de part et d'autre de l'orifice vaginal. Ces glandes sécrètent un liquide qui lubrifie l’entrée du vagin. Celle du vagin lui-même n’est pas produite par ces glandes mais c’est comme une "transpiration" du vagin qui favorise la pénétration du pénis dans le vagin et la progression des spermatozoïdes vers le col de l'utérus. Lors d’une relation sexuelle les parois du vagin gonflent et s’allongent, exactement comme le pénis. Et comme le vagin contient des pores, le plasma sanguin est filtré pour laisser passer un fluide, celui de la lubrification. On dit parfois qu'une femme "mouille". Les pertes blanches contribuent aussi à la lubrification.

Le désir est provoqué par une stimulation de nos sens (odorat, vue, toucher, ouïe, goût) et de nos émotions ; il agit sur le cerveau, qui envoie des hormones pour actionner les glandes.

Mais dans certains cas, même si le désir est très fort, par exemple lors de relations sexuelles pendant les règles ou aussi si la pénétration dure longtemps, la lubrification peut être insuffisante. Il ne faut alors pas hésiter à rajouter du lubrifiant pour préservatif. Il en existe à base d'eau ou de silicone, mais ne jamais utiliser de corps gras, qui rend le préservatif cassant et poreux.

Avec le soutien de

Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

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