Exister, prendre sa place et être apprécié·e, c'est possible en dehors de la violence. Si tu veux avoir respect et écoute, une réaction de la violence est inadéquate. Au fond, est-ce préférable d’être craint·e à cause de ta force ou apprécié·e pour tes qualités? 

Sortir de l’engrenage de la violence

La violence n'est pas une fatalité. Tu peux en sortir si tu le veux. Il suffit, pour commencer, de décider d'y renoncer. Si tu reçois des pressions de la part de ton groupe d’ami·e·s telles que : « t'es pas un·e dur», « c'est parce que tu as peur »,etc., tu dois réaliser que tu subis à ton tour des violences psychologiques.

Il en va de même s'ils·elles te menacent ou te font du chantage : « si tu nous lâches, on te balance pour toutes les autres fois » ou encore « si tu en parles, on te balance aussi ». Ne te mets pas dans des situations où tu pourrais être accusé de complicité. Chacun·e est responsable de dénoncer la violence et de ne pas l'accepter.

Peut-être que tu devrais penser à t'éloigner de ton groupe d’ami·e·s ? En vaut-elle vraiment la peine, si tes ami·e·s te poussent à la violence et à commettre des délits ?

Essaie de leur parler, de leur dire ce que tu ressens, que tu veux sortir de cet engrenage et qu'ils·elles devraient également te suivre. Parle-leur également de ce qu'ils·elles risquent et de la souffrance qu'ils·elles font subir aux autres, involontairement peut-être.

Cherche une personne de confiance à qui parler, à ton·ta prof, au·à la médiateur·trice de ton école. Ces personnes sont aussi là pour t'aider et te conseiller. Il existe également des maisons de quartier, des centres de jeunes ou des éducateur·trice·s de rue qui sont là pour t'écouter.

Que faire pour en sortir?
  • Mets-toi à la place de la personne qui subit la violence. Que peut-elle ressentir? Comment vit-on dans la terreur perpétuelle de subir de la violence?

  • Parle avec une personne de confiance de tes difficultés. Elle pourra t'écouter, te conseiller, voire t'aider le cas échéant

  • Répare un certain nombre de tes erreurs

  • Entreprends des démarches pour régler ton problème avec un·e psychologue ou un·e psychiatre. Tu trouveras les différentes possibilités qui s'offre à toi sur ciao.ch.

S'excuser?

Les auteur·e·s de violences peuvent regretter leurs actes quand ils·elles prennent conscience de ce qu'ils·elles ont fait subir aux autres. Si c'est ton cas et que tu le regrettes, tu es sur le bon chemin. Quand une personne est sincèrement désolée de son comportement et souhaite en changer, c'est positif.

Tout le monde a le droit de se tromper à un moment donné.

L'essentiel est de reconnaître ce qui a été fait et d'essayer de comprendre pourquoi cela s'est passé et comment ne pas reproduire ces comportements violents. Après, peut-être que les personnes que tu as maltraitées ne te le pardonneront pas. Dans ta position, tu peux présenter tes excuses. Si tu n'obtiens pas le pardon de la personne, ce n'est plus ton problème, mais le sien. L'essentiel est de t'excuser et de faire en sorte de changer de comportement. Le reste, tu ne peux pas le changer. Il faut du temps pour que les blessures guérissent.

Si tu veux en savoir plus:

Avec le soutien de

Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

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