Je suis trans*, j'ai trop de stress et j'angoisse

Ce que tu nous écris nous préoccupe beaucoup et tu as bien fait de nous écrire. Nous sommes d'accord avec toi, il nous parait essentiel que tu puisses demander de l'aide autour de toi.

En effet, ce que tu traverses n'est pas facile pour toi et tu as le droit d'être épaulé·e. Est-ce que tu as déjà parlé à quelqu'un de tes difficultés à te motiver et de ton questionnement identitaire ? Aux personnes avec qui tu vis ? Un·e enseignant·e à l'école ? Ton·ta médecin ?

Parfois, lorsqu'il y a des grosses questions sur l'identité de genre, cela prend une telle place qu'il n'y a plus beaucoup d'énergie disponible pour les autres choses (par exemple, faire face à l'augmentation du travail).

En ce qui concerne les angoisses, en effet, il serait préférable de trouver une autre méthode que celle de t'étrangler (même légèrement) pour y remédier. Parfois, les crises d'angoisses sont provoquées et empirées par une hyperventilation ("trop" respirer). Mais le problème, c'est que lorsqu'on hyperventile, on a généralement l'impression d'étouffer et on a tendance à respirer encore plus.

Le fait que tu t'étrangles légèrement pourrait avoir pour fonction de faire rentrer un peu moins d'air et donc de rétablir une respiration normale. Néanmoins, nous ne te recommandons pas de continuer cette méthode, car cela pourrait être dangereux pour toi. À la place, tu pourrais par exemple respirer dans un sachet en papier ou si tu n'en as pas avec toi, dans tes deux mains mis en coupe devant ta bouche. Cela permet de respirer moins d'oxygène et un peu plus de CO2, ce qui t'aidera probablement à retrouver ton calme.

En outre, pour les exercices de respiration, il vaut mieux les entrainer quand tu te sens calme. Utiliser la respiration seulement quand tu es en crise, c'est un peu comme si tu voulais apprendre à nager seulement les jours de tempête dans une mer. Nous t'invitons donc à continuer à les pratiquer dans les moments où tu te sens un peu mieux. Cela aura un effet bénéfique global sur ton calme.

Pour gérer les angoisses, il existe d'autres méthodes, oui. Ci-dessous, tu trouveras une série d'articles qui listent différentes activités et méthodes pour gérer le stress.

Dans ta situation, nous t'encourageons à en parler à un·e adulte de confiance autour de toi en complément pour pouvoir parler de tes questionnements de genre et pour sortir du cercle vicieux dans lequel tu te sens coincé·e.

Si tu ne veux pas parler de tes questions trans* à tes parents ou à ton entourage directement, tu peux par exemple aller au Checkpoint le plus proche de chez toi. Tu pourras y trouver une écoute et un accueil pour tes questionnements. https://www.tgns.ch/fr/consultations/. La Fondation Agnodice est aussi active sur le canton de Berne (adresse en lien ci-dessous).

Tu peux également te rendre à une permanence psychiatrique pour les jeunes et adolescents dans la ville la plus proche de chez toi. Ils proposent généralement des consultations. Tu peux aussi téléphoner au 147. C'est un numéro gratuit, où des professionnel·les t'écoutent 7j/7 et 24h/24.

Nous restons également à ton écoute, bien sûr.

Bien à toi,