Question (Fille / 2005)

Bonjour,

j’entends mes voisins dont un enfant (de 8ans selon mes estimations) que je ne connais pas hurler . J’entends des choses se casser et j’entends aussi beaucoup de hurlements et de pleure venant de l’enfant(selon mon petit frère l’enfant aurait crié « arrête de me frapper » mais je ne sais pas si mon frère ment ou si il a mal entendu car nos mur sont quand même en béton armé). Je ne sais vraiment pas quoi faire j’ai peur qu’il se passe quelque chose comme de la maltraitance juste sous mon nez mais que je ne fasse rien! Je suis vraiment démuni car je ne sais pas si ce sont juste des caprices d’enfant très très émotif ou de la violence.

mon père ne sais pas trop quoi faire alors je vous pose la question a vous qu’est-ce que je peux faire /dois faire dans se genre de situation??(j’ai vu qu’il y avait un numéro si jamais on avait des soupçons par rapport a de la maltraitance chez nos voisins mais ce numéro n’existe que en France a ma connaissance (c’est le 119))

Réponse

Tu soupçonnes des violences au domicile de tes voisin.e.s et cela t'interpelle. Nous te félicitons de te soucier pour eux.elles. Il est toujours délicat de savoir quoi faire dans ce genre de situation : prendre le risque de s'immiscer dans l'intimité d'autrui ou réagir et alerter de ses soupçons de violences ou maltraitance ?

Il est important de ne pas fermer les yeux ; la loi interdit tous ces types de violence. Plusieurs solutions sont envisageables :

Tu peux, toi ou tes parents, téléphoner à la police au 117 et leur décrire ce que tu entends. Ils.elles sauront comment réagir en fonction des informations que tu leur donnes. S'ils.elles estiment cela nécessaire, ils.elles pourront intervenir et proposer de l'aide aux victimes et les mettre en sécurité.

Tu soupçonnes de la maltraitance infantile et si c'est le cas, cet enfant est en danger. Qu'il.elle soit une victime directe (= recevoir des coups, être insulté.e, etc.) ou indirecte (= être témoin de violence conjugale, entendre les hurlements de ses parents, etc.), tout type de violence est extrêmement néfaste pour son développement et peut laisser des traces indélébiles. Tu peux t'adresser à la Direction Générale de l'Enfance et de la Jeunesse (DGEJ, anciennement appelée Service de Protection de la Jeunesse - SPJ), mais également à l'association VIOLENCE QUE FAIRE. Nous te mettons les adresses en annexe.

Ton père peut également essayer d'entrer en contact avec tes voisin.e.s pour leur faire part de ses inquiétudes face aux bruits qu'il entend. Cela peut être une première solution face à vos soupçons, avant de vous tourner vers les autres institutions mentionnées ci-dessus qui pourraient alors prendre en charge la situation. Nous t'encourageons à discuter avec tes parents de ces différentes manières de gérer la situation, pour que vous choisissiez ensemble laquelle vous semble être la plus adaptée.

Nous restons à ta disposition si besoin. N'hésite pas à nous donner des nouvelles, si tu le veux.

Bien à toi,

 


Association VIOLENCE QUE FAIRE - CIAO
Service de la Protection de la Jeunesse - CIAO
Dernière modification le 16 avril 2021

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Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

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