Question (Non binaire / 2006)

j'en peut plus d'encaisser les cours, ma mère constamment sur mes épaules, le stress de faire mon coming out j'ai l'impression d'avoir un bourdonnement incessant dans ma tête. souvent le soir quand je suis trop mal, pour évacuer ma colère je me griffe souvent les avants bras. j'ai tellement de pensées noires et personne à en parler.. j'en reviens même a venir ici mais pour une fois je vais dire ce que j'ai sur le cœur.
d'abord il y a ce souvenir.. quand j'avais 7 ans ? je sais plus mais j'étais assez jeune, je me suis fait touché (trop bizarrement pour être normal.. ça me rendait mal à l'aise) par un ami de mes parents (qui autrefois étaient ensembles), je leur en ai parlé et.. ils n'ont rien fait ils ont noyé cette affaire et j'en suis resté complètement traumatisé. le week-end dernier, moi et mon père l'avons croisé en nous promenant, et mon père lui à parlé comme un bon ami, sans probablement se souvenir. je n'osais même pas le regarder dans les yeux j'avais envie de me tuer. mon père n'a rien remarqué alors que je commençait a faire une crise d'angoisse.
ensuite.. au début de 2020.. un vieil ami que je connaissais depuis des années m'a forcé (il m'a eu par usure et parce que à l'époque j'étais faible mentalement) à lui envoyer des photos de moi.. et je l'ai fait.. je voulais probablement de l'attention mais c'est le jours où (j'avais 13 ans il en avait 14) il m'a dit qu'il voulais coucher avec moi que j'ai réalisé ma connerie et je ne lui ai plus jamais parlé. ça m'a aussi traumatisé.
pendant le confinement je me suis lié d'amitié avec un homme de 21 ans.. je sais pas ce qu'il m'a pris j'avais besoin de parler avec quelqu'un, ça n'a pas marché parce que je mentais sur mon âge et donc lui qui voulait me voir en vrai c'était impossible. j'ai finit par le pousser à bout je ne lui ai plus jamais parlé.
j'ai d'autres traumas comme ça, pourtant je parait souvent heureux mais fatigué en cours devant mes amies..
j'ai besoin d'aide.
j'ai envie de me suicider tout les jours mais je n'ose parler à personne, ni psy, ni numéros aide au suicides, j'en peut plus.
je suis traumatisé.
je fait des cauchemars.
je vous en supplie aidez moi..

Réponse

Tu as raison de demander de l'aide !

Quand des idées noires tournent dans la tête, c'est important de ne pas rester seul.e avec. Tu dis que tu n'as personne à qui en parler, mais as-tu un adulte à qui tu pourrais quand même essayer d'en parler ? Quelqu'un dans ta famille ? Un.e enseignant.e? L'infirmier.ère scolaire? Un médecin ? Sinon tu peux aussi téléphoner au 147, la ligne pour les jeunes ou alors à Malatavie au 022 372 42 42, qui sont spécialisés pour les jeunes qui comme toi souffrent.

Des fois, en vivant des moments stressants, cela peut faire ressurgir des événements difficiles du passé, et du coup, les choses du passé et du présent se mélangent et ça devient compliqué à gérer.

Même si on pense que personne ne peut nous aider et nous comprendre, c'est important, lorsque l'on a vécu des traumatismes, de ne pas rester seul.e avec ça ! 

Ce que tu décris de ce qui t'es arrivé à l'âge de 7 ans pourrait faire penser à un abus sexuel (il nous faudrait plus d'information pour être certain.es). Ce que nous pouvons te dire c'est que les cauchemars, le mal-être, la colère, les envies de suicide et les angoisses peuvent être des conséquences d'un abus sexuel. 

N'hésite pas à aller en parler avec des spécialistes qui sauront t'écouter, comme le CTAS à Genève. Tu as fait un grand pas en venant sur ciao, nous te félicitons et t’encourageons à continuer tes démarches.

Nous te souhaitons le meilleur pour la suite et reviens quand tu veux, tu seras toujours bienvenu.e.


Malatavie Unité de crise - CIAO
Centre thérapeutique pour traumatismes dont les agressions sexuelles - CIAO
Dernière modification le 15 décembre 2020

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Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

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