Question (Non binaire / 2008)

je crois que je vais bien mais je ne vais pas bien. j'explique: Je suis super optimiste et il y a plein de trucs horribles qui m'arrivent dans la vie de tous les jours. Pour dans le bus... Je n'ai pas le courage de porter plainte. Mon père va encore m'engeuler et je ne sais pas quelle sera la réaction de ma mère... En plus... Je ne sais pas ou porter plainte XD ... Alors... Je crois que je vais attendre... Et en dehors des trucs pas très sympa qu'il me dit fait dans la cour... Je vais voir.

Mais personne ne se rend compte de ce que c'est pour moi, que de me lever le matin pour partir à l'école (pas me lever, partir à l'école) est en soi un très grand effort ... Ecoute-les pas... Mais plus facile à dire qu'à faire... Et avec ça, si j'avais juste mon harcèlement... Mais non.
En plus, il y a ce débile diagnostic. Et le fait que mon père me crie dessus à chaque truc que je fais mal. Et le fait que chez mon père comme chez ma mère ils préfèrent mon frère. Il est "plus obéissant". Mais moi j'ai un diagnostic avec troubles de l'attention et un peu d'autisme. Et du HP. Mais mon père dit que du coup je devrais comprendre les choses puisque je suis "plus intelligente que la moyenne"... Mais non, le HPI c'est pas du tout ça!!! Ça me met en rage tout ça...

Je sais même pas comment je fais pour tenir... Ils sont tellement méchants avec moi et moi...
Je souris et je fais des blagues. C'est pour ça. Ils croient que je vais bien. Mais comment voir à travers un sourire, des blagues et des "je vais bien, et toi?".
Mais si je pleure, ils m'insultent encore plus.
Et si je fuis les cours, ils se moquent.
Et si je fais quelque chose de bizarre, ils se moquent aussi.
Et si je ne fais rien, on m'insulte et on me bouscule et autres trucs.
J'ai l'impression que me vie ne s'arrangera jamais...
Et je continue à sourire, faire des blagues, et dire "je vais bien, et toi?".

Réponse

Ce que tu endures est inadmissible et il est du devoir des adultes qui t'entourent de t'aider de toutes les manières possibles.

Probablement qu'ils ne réalisent pas ce que l'on te fait vivre car ils ne sont pas témoins de ce harcèlement et qu'ils n'ont pas le sentiment que tu souffres tant puisque tu gardes le sourire malgré tout.

Dans le cadre de l'école, tu peux t'adresser à l'infirmière scolaire par exemple pour lui expliquer, en détail et sans rien oublier ou banaliser le déroulement d'une de tes journées. Il est important que tu puisses exprimer également tes sentiments, comme tu le fais sur Ciao, en disant que tu n'en peux plus même si tu fais bonne figure.

Peut-être que tu peux aussi parler à ton enseignant-e, à moins que tu préfères que l'infirmier·ère s'en charge. La direction de ton école doit également être informée.

Quant à tes parents, visiblement ils ne réalisent pas à quoi tu es confrontée quotidiennement. De ce côté, pourrais-tu espérer de l'aide de la part des psy que tu as consultés et qui t'ont donné le diagnostic ? Si tu consultes toujours, ton-ta psy pourrait convoquer tes parents pour qu'ils comprennent le sérieux de la situation.

Il est important que tu t'ouvres véritablement sur ce que tu endures auprès d'adultes car si pour le moment tu parviens à tenir le coup, nous nous faisons du souci pour toi.

Nous restons à ton écoute

Dernière modification le 23 octobre 2020

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