Question (Garçon / 2006)

Bonjour,
Je viens d’écrire quelque chose mais je ne sais pas si il a été envoyer ou supprimé alors je vais le réécrire.
Je vous ai écrit plusieurs fois parce que je doutais de ma sexualité et aujourd’hui si je vous écris ce n’est pas pour me plaindre mais parce que j’ai l’impression d’avoir un poids en moins à traîner car je me suis rendue compte que ce n’est pas vraiment important. Vous me l’aviez dit une fois et je m’excuse de ne pas vous avoir écouté parce que vous aviez raison. Mais j’étais aveuglé par la religion. Je crois que je voulais savoir si je pêchais. Toute ma vie on m’a dit que Dieu existait et qu’il condamnait l’amour entre deux personne du même sexe. Alors c’est ce que je me suis mise dans la tête même si je ne comprenais pas pourquoi aimer quelqu’un était une mauvaise chose. Jusque là je n’ai jamais vraiment osé remettre en question les paroles sacrées de ma mère.( mieux vaut tard que jamais). Avant je me disais juste :
« Mais c’est pas possible?! » et la petite voix dans ma tête me rappelait à l’ordre « Maman dit qu’il existe alors il existe!! » Pour moi c’était une grande vérité qui m’étais impossible de réfuter. Tout comme la Terre est ronde, Dieu existe. Pour ces deux choses je devais croire les autres car je ne suis jamais aller dans l’espace et je n’ai jamais eu l’occasion de rencontrer le créateur mais pourtant l’une de ces deux chose est vrai. Ce n’est pas parce que je n’ai pas vu quelque chose qu’elle n’existe pas. Voilà comment je résonnais. Et maintenant je peut me dire que j’ai grandie mais j’ai tout de même l’impression d’être une petite fille qui a peur qu’un monstre se cache sous son lit. Pour en avoir le cœur net, elle décide de regarder et quand elle est sur le point de connaître la vérité, elle se dégonfle et se dit que ce qu’elle ne sait pas ne peut pas lui faire de mal. Dans cette histoire, le monstre c’est Dieu ( même si c’est très péjoratif). A chaque fois que je me questionnais à son sujet je me dégonflait et me disais que si je doute trop je serais puni alors que si j’y croyais et que c’était que du vent, je n’aurais pas vraiment perdue quelque chose. Jusqu’au jour où la petite fille prend son courage à deux mains et plonge sa tête dans l’obscurité. Et surprise surprise, elle ne voit rien. Aujourd’hui j’ai eu le courage de regarder sous le lit et je n’ai rien vu. Je reste légèrement effrayé de me dire que si ça se trouve il était là mais caché alors c’est pour ça que je ne l’ai pas vu mais il était bel et bien là. Mais mis à part ça je n’ai plus peur du tout c’est pour ça que désormais je me fiche d’aimer les filles, les garçons ou les ballons de basket je sais que je n’aurais aucun problème à l’accepter et à le partager avec mes proches ( mis à part ma famille qui pourrait le dire à ma mère par mégarde qui, je vous le rappelle, est très religieuse). Toute cette tirade c’est pour vous dire que j’ai trouver ma paix intérieure et que c’est en partie grâce à vous alors merci.

Réponse

Merci beaucoup pour ton retour et nous sommes touché·es d'avoir participé à faire grandir tes réflexions et t'avoir aidé à trouver "la paix intérieure".

Tu nous montres ton évolution de jeune personne en construction, qui se découvre petit à petit et s'affirme comme elle est.

Tu te laisses la liberté de ton orientation sexuelle et tu acceptes ce que la vie te fait découvrir.

Nous te félicitons pour ce cheminement et  te souhaitons de continuer en accord avec ta personne et heureuse dans ce que tu vis

Le meilleur pour la suite !

Dernière modification le 5 août 2020

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Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

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