Comment aider une amie qui subit des violences sexuelles ?
2 juillet 2020
Question (Fille / 2003)
Elle a 17 ans et cherche une solution pour partir de chez elle le plus rapidement possible. Elle ne veux pas aller voir un psychologue malgré beaucoup de sollicitations de notre part.
Sa mère cherche constamment à la garder à la maison et l’oppresse beaucoup en faisant passer cela pour de la protection.
Nous cherchons donc des solutions pour la faire partir de chez elle le plus vite possible et des professionnels qui pourraient lui apporter de l’aide.
Réponse
De manière générale, pour être soutenue et trouver des solutions concrêtes qui mettent fin à ce type de violences, il faut s'adresser en premier lieu à l’unitété interdisciplinaire de médecine et de prévention de la violence (UMPV) de l'hôpital. Ils sont spécialisés et aident les victimes sur tous les plans. Le mieux serait que l'une d'entre vous accompagne votre amie.
Il existe des foyers d'accueil d'urgence pour les adolescent·e·s, comme par exemple le Pont ou l’Etape. Pour y entrer il faut faire appel au SPMI, Service de Protection Des Mineurs, pendant la semaine et la journée, téléphone : 022 546 10 00. Ou a l’UMUS, Unité mobile de urgence sociale, après 17 heures et le week-end, Téléphone : 022 400 20 20. L’accueil peut se faire en 1 jour.
Si vraiment c'est très urgent et que ton amie n'a pas de famille à Genève, une possibilité serait d'être accueillie chez l'une d'entre vous quelque temps, avec l'accord de vos parent, évidemment.
Vous le savez sûrement, la loi interdit les violences sexuelles, quoi qu’il arrive votre amie est donc protégée. Par conséquent, elle peut aussi s’adresser à la brigade des mineurs si elle souhaite déposer plainte.
Elle peut aussi s’adresser à l’association Viol Secours, qui soutient les victimes de violences sexuelles à partir de l’age de 16 ans et où les prestations sont gratuites.
Ele peut même choisir plusieurs de ces possibilités.
C’est une situation grave, les décisions sont importantes à prendre, il est donc normal de prendre du temps avant de se décider de partir.
En effet, la décision qui permet de se protéger a aussi des conséquences à long termes. Or il arrive souvent que les personnes victimes, paradoxalement, se sentent coupables. Cette décision devient alors d’autant plus difficile à prendre. Dans le soutien de votre amie il vous faut de la patience, de la persévérance et beaucoup d’amitié.
Il sera aussi très important de continuer votre soutien surtout lorsqu’elle aura quitté sa famille. C’est à ce moment quelle va se sentir la plus seule.
Vous pouvez aussi lui dire qu´à l'unité de médecine de prévention de la violence de l’hôpital, on trouve toujours la solution la meilleure et que cela permettra de rester en lien avec sa mère et sa sœur d’une manière meilleure que ce qu’il se passe actuellement. On peut en effet imaginer que son beau père exerce une violence psychologique sur toute la famille et que, elles aussi, subissent de la violence psychologique.
Et encore, vous pourriez également lui proposer d’écrire à ciao 😉
Courage et à bientôt sur ciao,
Association Viol-Secours - CIAO
Unité interdisciplinaire de médecine et de prévention de la violence - CIAO
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