Question (Fille / 2003)

Bonjour,
Je suis désolée de revenir avec le même problème...
Il s'agit encore de ma petite soeur de douze ans qui a recourt de temps en temps à l'automutilation.
Le point positif est qu'elle arrive en parler ouvertement avec moi et me tient au courant lorsqu'elle s'est mutilé à nouveau. Elle n'arrive pas expliquer ce qu'il l'a pousse à faire cela mais je peux sentir sa détresse.
Nous cherchons des solutions qui puissent l'aider ensemble, mais elle refuse catégoriquement la possibilité d'aller voir quelqu'un de qualifier pour en parler. Lorsque j'aborde le sujet avec elle, elle maintient que la seule personne dont elle a besoin pour l'aider c'est moi. Ayant moi-même eu énormément de mal a accepter lorsque mes amis en avaient parler à mes professeurs (je voyais simplement cela comme une trahison malgré que je sois totalement consciente aujourd'hui que cela était la meilleure décision possible), je n'irai jamais contre la volonté de ma soeur car je ne veux pas la mettre face au mur. Dans mon cas, cela n'avait fait qu'empirer la situation, jusqu'à ce que je trouve après plusieurs années la personne qui a réussi a m'apporter de l'aide. Bien qu'une personne extérieure et qualifiée serait probablement bénéfique pour aider ma petite soeur, je refuse de prendre le risque de précipiter sa chute si ses premières expériences face à des psychologues ressemblent aux miennes.
Elle me fait confiance et me dit la vérité, je ne veux surtout pas briser ce lien car une fois lancé dans le mensonge, je sais à quel point la situation peut dégénérer rapidement. Je ne veux surtout pas que ma petite soeur se sente abandonner et seule dans cette situation. Je sais que je ne peux pas comparer ce qu'elle vit avec ma propre expérience mais je n'ose pas prendre le risque qu'elle suive le même chemin que moi.
Avec le beau temps, elle a réussi a diminuer considérablement cette pratique (peut-être aussi car elle se rend compte que certaines cicatrices peuvent être définitives). Mais ce qui m'effraie, c'est qu'il y a quelque jour, elle m'a demandé si j'avais déjà eu envie de mourir. Sachant que notre lien se base sur la confiance je lui ai répondu sincèrement en espérant qu'elle comprenne que c'est maintenant qu'elle doit reprendre les choses en main. Elle m'a dit, du haut de ses douze ans "Moi ça ne m'est jamais arrivé heureusement, j'aime vivre. Mais j'ai très peur qu'un jour je n'ait plus envie de tout ça!".
Je me sens dépassée, j'ai l'impression d'être en mesure de l'aider pour le moment car nous passons énormément de temps ensemble en vue de la situation actuelle. Elle me dir souvent vouloir devenir "heureuse et positive" comme moi, je pense que cet positivité vient simplement de toute la douleur que j'ai du enduré dans le passé, je sais à quel point tout cela est fragile et c'est ce qui me pousse à profiter de la vie à 20000%. Cependant en septembre, elle va rentrer dans une nouvelle école. Je sais qu'il y a des chances pour que ce changement lui fasse le plus grand bien mais je la connais, elle est extrêmement sensible aux critiques et aux regards des gens. Malheureusement, l'école dans laquelle elle se rend est celle où tout a basculé pour moi. Je n'ai jamais eu de problèmes avec mes camarades, bien au contraire mais l'ambiance et la méchanceté qui règne dans cet établissement est extrêmement dure à supporter. Ce qui a précipité ma descente aux enfers était justement le fait de ne pas réussir à venir en aide à toutes ces personnes que je voyaient souffrir de la méchanceté gratuites des autres enfants.
Désolée, je m'éparpille dans tous les sens. Je ne sais pas vraiment ce que je recherche pas ce message. Je ne sais juste plus quoi faire, je ne sais pas ce qui est juste mais j'ai peur, vraiment peur de ne pas être à la hauteur de la douleur de ma petite soeur.

Réponse

Nous voyons dans a question compbien tu aimes ta soeur et combien vous êtes liées et il est très probable qu'il en soit de même pour elle.

Nous comprenons de ta question que tu te sens seule face à cette situation que tu décris et que tu as besoin d'être soutenue, aidée et de pouvoir échanger sur ce qu'il serait le mieux de faire poru venir en aide à ta  soeur.

Dans ce contexte, vos échanges deviennent délicats. Le fait qu'elle t'aime et très certainement t'admire, peut paticiper au fait qu'elle veuille faire les mêmes choses que tu as faites, à être le plus proche de toi. C'est souvent le cas des pettes soeur face à leur grande soeur.

Ta position est donc délicate mais très importante car elle voit ce que tu es devenue et elle entend ce que tu lui dis à présent.

Ceci place un énorme poids sur tes épaules et il nous semble qu c'est beaucoup trop pour toi toute seule.

Que penses-tu de l'idée de dire à ta soeur que sa vie et sa santé sont très importantes pour toi, que tu te fais beaucoup de souci pour elle et que tu sens que tu as besoin d'aide pour la soutenir au mieux ?

Du coup vous pourriez trouver un.e psy à consulter les 2 ensemble. Nous te proposons de chercher un.e psy qui soit d'orientation systémique, ce sont les psy qui font de la thérapie de famille. C'est en effet avec ce point de vue que vous avez le plus de chance d'être reçues les 2 ensemble.

SI ta soeur n'est pas d'accord, le mieux serait que tu te fasses soutenir pour la soutenir et que ce soit toi qui tu consultes. Et tu peux aussi le dire à ta soeur.

Une question reste pour nous en suspend, c'est le fait que tu ne parles pas d'adulte autour de toi qui poruraient te soutenir, parents, famille élargie, amis,....  Cherche autour de toi, nous sommes là pour toi bien sûr, mais il est primordial que tu puisses être soutenue dans la réalité par quelqu'un de proche.

A bientôt sur ciao

 

 

Dernière modification le 21 mai 2020

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