Question (Fille / 2009)

Bonjour,

Si j'ai pris la décision de vous écrire, c'est car j'ai réalisée que cela allais pas bien dans ma tête et que j'aimerais y mettre fin sans mettre tout le monde au courant.

Je ne supporte pas de me voir dans un miroir, quand tout tourne autour de moi ( il y a déjà trop de " je " dans cette phrase pour moi ). Je sais pas ce que j'ai et j'aimerais le savoir.

Je suis amoureuse d'un mec de plus de trois ans et je le lui ai avouée en février et même si je savais qu'il ne partageais pas mes sentiment, même si c'était dit gentiment c'était dit et cela me fait comme l'effet d'un mur gris triste en béton dur.

Parfois j'aimerais hurler, pleurer, me jeter d'un toit, entrer dans une école et tous les tuer pour leurs visage blanc de peur et entendre leur cri et leurs pleurs déformer leur visages en pleine inconscience, juste comme ça, heureusement c'est largement contrôlable et ça passe.

J'ai toujours tout caché mes sentiments au plus profond de pour ne pas être typé comme quelqu'un de fragile, qui va pas bien et maintenant je suis fatiguée de ça.

J'ai déjà essayée de me tuer une fois avec des médicaments mais j'ai juste eu des tournis et j'ai vu floue, c'était super dur d'écrire ( j’étais au collège ). Je me mutile aussi avec des ciseaux.

Aidez moi s'il vous plaît je suis perdue.

Réponse

Nous avons bien lu ton message et te remercions de ta confiance. Nous entendons que tu traverses une période compliquée, que « tu ne te supportes pas » et a « déjà essayé de te tuer », ce qui nous préoccupe.

L’arrivée de l’adolescence est un moment particulièrement délicat de la vie, qui bouleverse tout un ensemble de choses au niveau de son corps, de son rapport avec soi-même et avec les autres. On peut ressentir de la tristesse, de la colère, un sentiment de solitude et cela peut finir par se retourner contre soi. Nous tenons à te rappeler que le suicide n’est pas une « solution » mais marque la fin de la vie, et ne permet pas de voir qu’avec du temps les choses peuvent s’améliorer.

Écrire à Ciao est un premier pas important d’autant plus que d’après ce que tu exprimes, tu as « toujours caché tes sentiments au plus profond » de toi. Nous t’encourageons à poursuivre sur cette voie : il est important que tu aies de l’aide, et que tu ne restes pas seule dans cette situation. Dans ton école, y a-t-il un psychologue ou une infirmière vers qui tu pourrais te tourner ? Ce sont des professionnels de la santé qui sont justement là pour t’écouter, te soutenir et t’aider à trouver des solutions pour te sentir mieux.

En Valais, il existe l’association Pars Pas que tu peux contacter au 027 321 21 : des professionnels te répondent de 8h à 20h 7 jours/7. Si tes idées suicidaires redeviennent trop fortes, il faut que tu te rendes aux urgences de l’hôpital le plus proche de chez toi.

L’équipe Ciao t’encourage dans ces démarches et reste à ton écoute.

Dernière modification le 13 mars 2020

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