Mon frère m'a violée, je ne sais pas quoi faire ?

Tu as bien fait de nous écrire et nous te félicitons d’être arrivée à le dire à ciao. Nous pouvons te rassurer sur ce que tu ressens qui arrive souvent aux victimes d’abus sexuels, pour protéger l’abuseur au risque de se culpabiliser soi-même et de se taire. Mais tu étais la plus jeune et tu as été contrainte, c'est un abus qu'il est nécessaire de signaler.

Quand on vit quelque chose de traumatique, le cerveau met des mécanismes en place pour faire « oublier » ces situations mais elles sont toujours présentes et peuvent émerger à tout moment. C’est ce qu’il se passe pour toi, peut-être parce qu’aujourd’hui tu as les ressources pour gérer tout cela ! Ce que nous pouvons te recommander de plus précieux et d'essentiel c’est d’en parler à des professionnel·les. Mais tu n’es pas obligée d’en parler à ta famille dans un premier temps.

Il y a les centres LAVI et l’association ESPAS à Lausanne. Tu peux leur téléphoner pour prendre rdv. Ce sont des services gratuits et tu peux t’y rendre avec quelqu’un de confiance si ça t’aide. Nous t'avons mis les numéros et les adresses en lien.

Dans tous les cas, même si ton frère est très important pour toi, le fait que ces temps les événements te reviennent en tête et que ça te bouffe montrent que tu ne peux pas garder ceci pour toi. En parler est le premier pas vers une guérison, c’est important de faire ce pas. Cette loi du silence qui t’emprisonne doit être brisée.

Nous te souhaitons bonne chance dans tes démarches. N’hésite pas à revenir sur Ciao tu seras toujours la bienvenue. Que ce soit pour nous dire que tu as entrepris quelque chose ou pas, ou pour tout autre sujet.

Le meilleur à toi