Question

Bonsoir à tous,

J’ai perdu mon père il y a quelques années et depuis, toute ma famille s’est séparée.
Ma mère a perdu son travail, mon beau-père aussi et nous arrivons juste à peine à joindre les deux bouts.
Je suis l’ainée de ma famille et tout dépend de moi.

La pression scolaire, lorsqu’il y a des documents à remplir c’est à moi de le faire car ma mère estime que c’est mieux quand je le fais, je m’occupe d’envoyer les nombreux CV et lettres de motivations afin de leur trouver un travail,... et j’en passe.
Et dès que quelque chose n’est pas fait, je me fait insulter d’incapable, de bonne à rien et que je suis vouée à l’échec.
Je suis en échec scolaire car je n’ai plus le mental à aller à l’école, mais je me force de le faire.

J’ai une passion sportive depuis petite, mais je commence à m’en lasser.
Je ne veux plus du tout sortir de ma chambre.
Je deviens de plus en plus dépressive et de plus en plus renfermée avec des idées sombres (suicides...)
Je déteste parler de mon mal-être aux gens, car je suis le genre de fille à aider les autres et à ne jamais réclamer de l’aide.

Les rares fois où j’en ai parlé, j’ai l’impression que personne ne me comprend, ce qui devient de plus en plus dur pour moi et me prouve que malgré mon entourage plein, personne n’est là.
J’ai essayé d’en parler avec mes parents, mais ce sujet est tellement tabout qu’ils me lancent des propos « ose te suicider si tu as le courage, tu iras directement en enfer » (car dans la religion, musulmane, le suicide est quelque chose de mal, et nous irons en enfer pour ça.)

J’en suis arrivée au point où je prie chaque soir de ne jamais me réveiller.
J’ai envie de passer à l’acte, mais je sais qu’il est impossible de faire marche arrière une fois que c’est fait..

Je ne sais plus quoi faire, j’ai 17 ans et cela fait 7 ans que ça dure.
Que faire ?

Réponse

Nous sommes touchés par votre message et entendons que vous avez de nombreuses responsabilités dans votre famille et que cela vous pèse depuis longtemps. Vous faites bien de nous écrire car il est important que vous ne restiez pas seule dans cette situation trop lourde à porter pour une jeune de votre âge.

Les professionnel·le·s sont des personnes qui sont là pour vous, pour prendre le temps de vous écouter et de chercher avec vous des pistes pour vous aider. Y a-t-il dans votre école, un·e conseiller·ère sociale ou psychologue, infirmier·ère scolaire ? Ces personnes sont là pour vous aider tant pour votre situation scolaire que personnelle. Nous vous encourageons à vous tourner vers elles.

Il existe aussi la Ligne Ados de Malatavie 022 372 42 42 que vous pouvez appeler 7j/7, 24h/24. C’est une ligne d’aide pour les jeunes qui traversent une période difficile et qui peuvent avoir des idées noires ou suicidaires, comme celles que vous décrivez. Il est important de pouvoir en parler, aussi pour voir avec le temps qu’il existe d’autres issues possibles que la mort.

Nous restons à votre écoute,

Dernière modification le 21 mars 2019

Avec le soutien de

Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

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