Question (Fille / 2003)

C’etait il y a un an.

Mon copain m’a quitter parce qu’il voulait profiter de sa vie. Un jour il est revenu vers moi. J’etais folle amoureuse alors je n’ai pas refuser. Mais plus les fois où on se voyait et plus je me sentais sali.

Un exemple : j’etais en face de lui et j’avais envie de dire non mais j’arrivais pas aucun mot sortait de ma bouche et j’ai commencer à pleurer, il m’a pousser sur le canapé à essuyer mes larmes et à commencer à me toucher.

Dans ma situation actuelle j’ai un autre copain et j’ai peur, même des fois ça m’arrive que ces geste me face repenser à des mauvais souvenir et je tombe en larme. Je sais pas comment gérer mes émotions... Et j’ai peur qu’il pense que c’est de sa faute..

Je devrais en parler ? Mais à qui?

Réponse

Tu as été victime d'abus et le traumatisme est encore très présent. Dans notre réponse précédente, nous t'avons donné plusieurs pistes pour parler de ce qui t'est arrivé.

Dans un premier temps, nous te suggérons de t'adresser à la LAVI (voir réponse précédente), ainsi qu'à un adulte de confiance proche de toi. Par la suite, tu verras si tu souhaites entreprendre une démarche judiciaire (police).

Ce que tu vis dans ton couple actuel montre que le traumatisme est encore très vivace. Après ce qui t'est arrivé, ne pas pouvoir gérer tes émotions est tout à fait normal et compréhensible.

Afin de te sentir en confiance et en sécurité avec ton copain actuel, il pourrait être précieux de lui en parler aussi. Tu n'es pas obligée de tout lui raconter.

Tu peux simplement lui dire que tu as vécu des violences dans ta relation précédente et que celles-ci sont encore très présentes. De cette manière, il sera à même de comprendre tes fortes réactions émotionnelles (encore une fois, tout à fait normales).

N'oublie pas que tu n'es coupable de rien! Très souvent les victimes d'abus se sentent coupables et se reprochent de n'avoir pas su dire non.

En réalité, il n'est pas toujours simple de dire non avec des mots. En revanche, le corps, l'attitude, montrent bien souvent le refus. Dans le doute, ce garçon aurait pu te poser les questions suivantes: Es-tu d'accord? En as-tu envie?

Malheureusement, il existe des croyances stéréotypées qui font croire que les (jeunes) femmes aiment être un peu "forcées". En conséquence, certains (jeunes) hommes pensent qu'il faut un peu "bousculer" leurs partenaires féminines. Ce n'est évidement pas vrai!

Quand une (jeune) femme ne semble pas partie prenante de ce qui se passe, c'est certainement qu'elle n'est pas en accord avec. Ils se doivent donc de vérifier avec des questions claires si leur partenaire est consentante.

En conclusion, nous t'encourageons vivement à en parler: adulte proche de toi, LAVI et à ton copain. Ne reste pas seule avec tout ça. En parler est important et participe à la "guérison".

Nous restons à ton écoute.

Bien à toi!

Dernière modification le 7 mars 2019

Avec le soutien de

Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

Ouvrir les actions