Question (Fille / 2000)

Bonjour,
je vis dans la peur, la fragilité, l'angoisse, les pleures...
J'ai ce sentiment d'être seule, que ma vie ce resume au mal..
J'ai vecue 2ans dans une depression pour les memes soucis il y a 3ans (harcelement, menaces etc..)
Je n'ose pas en parler par peur d'être une troisieme fois hospitaliser..
Ou que les gens comprennent pas mon mal-être.
J'ai peur de sortir, aller au travail, faire ma vie normalement..
Le seul endroit ou je suis tranquille sait dans ma chambre les stors fermer..

J'ai fait appel au urgence psychiatrique (psy, medecin en vacances)
J'ai porter plainte mais j'ai tellement peur des représailles..


Réponse

Nous te communiquons tout notre soutien. Le harcèlement est une violence inacceptable.

Tu décris avec beaucoup de justesse les conséquences du harcèlement chez la personne qui le subit : peurs, angoisses, sentiment de solitude, fragilité, difficulté quotidienne, etc.

La peur dont tu parles est le piège qui cimente le harcèlement.
Le harcèlement se nourrit de cette peur car elle inhibe toute action. En posant plainte tu as réussi à dépasser cette peur paralysante, c'est donc très positif! Nous sommes conscient·e·s que cela a dû être une démarche difficile, mais tu as fait le bon choix. Bravo!

Le sentiment de solitude dont tu parles est, lui aussi, provoqué par le harcèlement. Les personnes qui subissent ces agressions répétées, éprouvent très souvent ce sentiment d'isolement, de solitude.
En brisant le silence et en sortant de l'isolement, tu agis sur les conséquences du harcèlement.
Te sentir actrice de la situation, lutter contre, peut t'aider à te sentir mieux et à retrouver ta force.

Depuis plusieurs années, il y a une prise de conscience à propos du harcèlement. Les jeunes, et les moins jeunes, y sont sensibilisé·e·s et informé·e·s. Il y en a donc sûrement autour de toi des personnes qui peuvent comprendre les difficultés auxquelles tu es confrontée et le mal-être qui en découle.
Nous t'encourageons donc vivement à en parler à ta famille et à tes (meilleurs) ami·e·s. Cela t'aidera à te sentir moins seule et plus solide.

Nous pouvons comprendre que l'idée d'une nouvelle hospitalisation soit difficile à imaginer. Toutefois, il ne faudrait pas que cette peur t'empêche de trouver l'aide dont tu as besoin.
Il nous semble vraiment important que tu sois aidée, accompagnée et soutenue par un·e professionnel·le. Il doit être quand même possible de trouver un·e psy en dehors du service d'urgence.
Nous t'encourageons donc à continuer tes démarches.

Tu mérites d'être aidée et tu as le droit de "vivre ta vie normalement", sans agressions, ni menaces. Ta vie "ne se résume pas au mal", le "mal" c'est le harcèlement!

Encore une fois, nous te communiquons notre soutien et nous restons bien sûr à ton écoute.

Bien à toi!

Dernière modification le 24 juillet 2018

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Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

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