Comment me sortir de mon addiction à la pornographie ?

Ciao CIAO !

Tout d'abord, un grand merci pour votre site, qui est vraiment excellent ! Vous faites un travail génial et c'est admirable !
En plus de m'avoir aidé à me construire et à me soutenir, entre autres, dans ma dernière période difficile, à la suite de la tragédie familiale survenue il y a deux ans, vos conseils m'ont beaucoup apportés. J'ai envie de me diriger dans des études sociales l'année prochaine, et de pouvoir à mon tour conseiller des personnes en difficulté et les aider à y voir plus clair.

Je ressens de la honte à vous écrire aujourd'hui, mais j'ai besoin de vos conseils encore une fois. Il s'agit d'un des derniers points enfouis dans mon fort intérieur et il ne m'est pas des plus agréables de le garder en/pour moi.

Depuis plus ou moins sept ans , je regarde des films pornographiques. Au début, en 9ème Harmos (je ne suis pas à l'aise avec le nouveau système, donc ce qui correspond à la 1ère année du cycle), il s'agissait uniquement de satisfaire ma curiosité. Mes camarades me parlaient de termes inconnus, et je voulais mettre un nom et une signification sur ces derniers, en utilisant internet et des informations descriptives. Ensuite, les images et vidéos ont suivi, le but étant de voir une mise en pratique de ces termes, tels que « sexe oral » par exemple, et de mieux comprendre le sexe féminin en l'observant autrement que par des shémas (ceux que vous avez sur votre site, qui m'ont été d'une grande utilité à l'époque !). Cette démystification des parties intimes féminines est restée au niveau soft (je n'ai accéder que très peu au hard et aux pratiques plus violentes et les acteurs pornographiques ont laissé rapidement place à des visionnages de vidéos amateurs). Ces vidéos me procuraient en outre du plaisir.

Le problème est que j'ai continué sur cette voie. Les visionnages ont augmentés (3-4 fois par semaine, en 1ère du Collège, par exemple). Cela a entraîné une dépendance (certaines nuits, le sommeil laissait place au visionnage de ces vidéos, et je dormais dans les trois heures en tout et pour tout), et un mensonge systématique : à mes parents et moi-même. Dans le premier cas lorsqu'ils sortaient/sortent en soirée, je me faisais et continue à faire une dose plus ou moins longue de visionnage, masturbation devant celui-ci amenant à l'orgasme ; et je leur disait/dit avoir regardé un autre genre de film, tel qu'un James Bond.

Rien de grave en soi. Mais plus problématique dans le second cas : j'ai pensé par le passé, et pense, encore maintenant, pouvoir contrôler ma consommation et l'arrêter comme je le souhaite. Malheureusement, faux ! Je me suis rabattu à l'époque, dans un premier temps, sur des images ; puis, mieux, sur rien d'autre que mon imagination, à plusieurs reprises (environ 5, avec période d'arrêt de 5 mois maximum). Mais je n'ai plus réussi à m'en contenter, retour aux vidéos X.

J'arrête alors aujourd'hui de me voiler la face et demande votre avis extérieur. A quel point estimez-vous ma dépendance ? Est-elle encore sous contrôle ? Et surtout, avez-vous des pistes pouvant me permettre de l'arrêter définitivement? S'il-vous plaît !

J'en profite pour vous faire part de deux interrogations plus médicales à ce sujet.

Avant, et au début de ma consommation, j'avais des érections spontanées et le soldat au garde-à-vous fréquemment : quasiment chaque matin et également à des moments imprévus (une de mes précédentes question, sous mon ancien pseudo, parle de cela plus en détails. Merci encore de votre réponse à ce sujet, précise et avec un ton très juste et adapté, d'ailleurs !).

Au fil du temps, ces érections se sont grandement dissipées et ont fini par quasiment disparaître. Les seules que je ressens actuellement, sont également beaucoup moins « fortes » et « consistantes » (je ne sais pas le terme à utiliser, mais elles sont plus « molles » et moins « dures » qu'avant).
Est-il possible que ce phénomène soit dû en partie/totalement à ma consommation fréquente ? J'ai en tous cas remarqué une perte de plaisir au fil des années lors de celle-ci et une banalisation des images. La vue d'un sein, par exemple,ne me provoque plus les sensations et l'excitation d'autant.

Comment retrouver des érections comme avant ? A votre avis, un arrêt définitif de pornographie suffit-il ? Leur non-présence et/ou la perte de « consistance », la nouvelle « mollesse » de ces dernières peut-elle avoir un rôle important et me causer un quelconque préjudice pour ma vie sexuelle future ?