Ce dépistage permet de voir si une personne a contracté le virus du VIH, qui est responsable du sida.

Pour qui et pourquoi ?

Tu as eu une pénétration sans préservatif ? Il est recommandé de faire un dépistage.

Tu aimerais faire l'amour avec ton copain ou ta copine sans préservatif et utiliser un autre moyen de contraception ? Il est recommandé aux deux partenaires de faire un dépistage, et il est possible et souvent moins stressant de le faire en couple.

Méthode de dépistage du VIH

Un test dit "à résultats rapides" existe depuis quelques années déjà. Ce test est très fiable et teste les anticorps dans le sang. Il suffit de prendre un peu de sang au bout du doigt (prise de sang capillaire), un avantage pour les personnes qui ont peur des seringues. Et 20 minutes après, tu as le résultat.

Si le résultat est positif ou douteux, il sera fait un deuxième test par prise de sang envoyé dans un laboratoire, avec un résultat dans les trois jours.

En principe, il est toujours conseillé d’effectuer un test de dépistage après une situation à risque, mais au plus tôt deux semaines après la situation à risque, car c’est seulement à partir de ce moment que les anticorps contre le VIH peuvent se former. Dans les 48 heures suivant le rapport à risque, tu peux aussi recevoir un traitement VIH d'urgence (PEP).

Si le résultat du dépistage est positif, il sera fiable uniquement après un deuxième test de confirmation. En revanche, on ne pourra obtenir un résultat négatif à 100 % que 6 semaines après la situation à risque, car certains organismes tardent jusqu’à 6 semaines pour former les anticorps contre le VIH.

En Suisse, il est possible maintenant d’acheter des tests de dépistage du VIH dans les pharmacies ou drogueries. Mais attention, vérifie bien qu’il est écrit « CE » sur l’emballage du test, ce qui garantit sa fiabilité. Attention, ces tests ne recherchent que les anticorps et sont donc inutiles dans un délai de 20 à 30 jours après un rapport. Si le test est positif, il faut alors faire un deuxième test confirmatoire dans un centre de conseil ou chez un·e médecin.

Comment savoir où aller ?

Le plus simple est de téléphoner :

  • Infotestvih.ch; check point
  • Les checkpoint (Centre de santé sexuelle pour les hommes ayant des rapports avec des hommes)
  • Les permanences VIH dans certains hôpitaux. Pour te renseigner sur les horaires et les prix téléphone directement au standard de l'hôpital et demande le centre de dépistage anonyme. Tu trouveras les numéros de téléphone de l'hôpital le plus proche dans l'annuaire.
  • Les centres de santé sexuelle-planning familial et les centres de dépistage peuvent faire les tests et pourront t'expliquer comment cela se passe. Les coordonnées des centres de toute la Suisse romande figurent dans les adresses de la rubrique Sexualité et Santé de CIAO.
  • Dernière possibilité : t'adresser aux membres de l'Aide Suisse contre le sida des différents cantons romands.

Les personnes qui répondent au téléphone ont des formations diverses : réceptionnistes, secrétaires médicales·aux, infirmier·ère·s, éducateur·trice·s spécialisé·e·s, etc. Elles n'ont pas besoin de savoir qui tu es pour t'aiguiller vers les services compétents, tu peux donc leur téléphoner sans donner ton identité, et de toute façon, elles sont toutes soumises au secret de fonction. Elles ont l'habitude des appels comme le tien et ne vont rien y trouver de bizarre ou de honteux.

Si tu as peur de paniquer un peu lors du téléphone, prépare avant une petite liste de questions à poser, par exemple : où t'adresser pour un test du VIH, s'il faut prendre un rendez-vous ou pas, quel est le prix pour les jeunes, à payer sur place ou pas, comment t'y retrouver dans le bâtiment, etc.

Quel prix ?

Les prix d’un test de dépistage pour le VIH sont variables d’un canton à l’autre, il est donc nécessaire de t’informer. À titre indicatif, si tu fais ce test dans un centre de dépistage anonyme canton de Vaud ou de Genève, c’est entre 20 et 30 CHF si tu as moins de 18 ou 20 ans, et 60 CHF (Vaud) ou 55 CHF (Genève) si tu as plus de 18/20 ans.

Dans certains cantons (à la consultation de dépistage anonyme), le test est gratuit pour les jeunes. Renseigne-toi sur le prix et le mode de paiement quand tu téléphones pour prendre rendez-vous. Pour les tests anonymes, il est habituel de payer sur place et il faut donc que tu aies l’argent avec toi.

Il ne faut pas renoncer à faire un test pour des raisons financières. Si tu as des problèmes financiers, prends des renseignements auprès du centre de santé sexuelle-planning familial ou du centre de dépistage près de chez toi : ils·elles sauront te conseiller sur la meilleure manière de procéder.

J'ai pris un risque majeur il y a moins de 48h

Est considéré comme risque majeur d’être infecté·e par le VIH toute pénétration vaginale ou anale sans préservatif ou avec rupture de préservatif, et avec une personne faisant partie des groupes particulièrement exposés au VIH.

Sont considérés comme groupes particulièrement exposés au VIH :

  • les HSH (hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes),
  • les personnes s’injectant des drogues par voie intraveineuse,
  • les personnes migrantes depuis un pays où le VIH est plus fortement présent (Afrique sub-saharienne, Europe de l'Est, Asie du Sud-Est...),
  • les travailleur·euse·s du sexe.

Dans les 48h au maximum suivant la prise de risque, mais le plus tôt possible est le mieux, il est possible de recevoir un traitement VIH d'urgence, appelé PEP (Prophylaxie Post-Exposition), afin d’éviter l’infection par le VIH. Ce traitement est semblable à celui des personnes infectées par le VIH, et il nécessite un suivi médical.

Ce traitement est disponible aux urgences des hôpitaux et dans les checkpoint (Genève, Lausanne, Bâle et Zürich). Un grand nombre de pays proposent la PEP dans les hôpitaux. N’attends pas le retour chez toi, car le délai d'intervention est court. Il peut aussi être proposé suite à une agression sexuelle.

Si elle est administrée assez tôt, la PEP diminue de 80% le risque d’être infecté·e par le VIH. Durant et après le traitement, un suivi médical est assuré et ses coûts sont pris en charge par l’assurance-maladie de base.

Avec le soutien de

Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

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