C'est le fait de recevoir un paiement en échange d’un service sexuel.

Si, bien souvent c’est une activité exercée par les femmes et consommée par les hommes, de nombreux hommes se prostituent également.

Même si la prostitution est vue d’un mauvais œil, les êtres humains disposent de leur corps et sont donc libres d’en faire ce qu’ils veulent. Ainsi, si une personne le souhaite, elle peut vendre des services sexuels pour gagner de l’argent, c’est son droit si elle est consentante et qu’elle le fait dans les limites fixées par la loi.

Les conditions d’exercice de la prostitution varient selon les cantons et les communes, mais certaines concernent l’ensemble du pays :

  • Les personnes qui se prostituent doivent avoir un permis de séjour, un permis de travail, et être annoncées auprès des autorités cantonales.
  • Selon l’article 187 CP, la prostitution des jeunes de moins de 16 ans est totalement interdite. C'est le·la client·e majeur·e qui sera puni·e par la loi, s’il·elle a des relations sexuelles avec un·e prostitué·e mineur·e.
  • Selon l'article 196 CP, la Suisse punit désormais quiconque, qui, contre une rémunération ou une promesse de rémunération, commet un acte d'ordre sexuel avec un·e mineur·e (-18 ans) ou l'entraîne à commettre un tel acte.

Ne pas confondre prostitution et traite d'Humains!

La prostitution

C'est une activité professionnelle légale en Suisse, exercée par des prostitué·e·s indépendant·e·s qui revendiquent le droit d’exercer leur métier dans des conditions de travail décentes, sûres et respectueuses.

La personne désirant pratiquer la prostitution doit être majeure et respecter les réglementations des cantons et des villes où elle exerce. Les revenus de la prostitution sont soumis à l’impôt.

Les personnes venant d’autres pays que la Suisse doivent respecter les dispositions du droit des étrangers sur le séjour et le travail.

La traite des êtres Humains

Elle s’exerce dans le cadre de réseaux de proxénétisme : ce sont des réseaux organisés de criminel·le·s (appelé·e·s "proxénètes" ou "maquereaux·maquerelles") qui tirent profit de la prostitution en utilisant des prostitué·e·s comme esclaves sexuel·le·s (leurs papiers d’identité sont souvent confisqués, ils·elles sont drogué·e·s et forcé·e·s de se prostituer, et l’argent qu’ils·elles gagnent leur est enlevé).

C’est une des formes de prostitution largement répandue, car il n’est pas rare que derrière cette activité se cache un trafic d’êtres Humains (la grande majorité sont des filles enlevées dans leur pays, amenées et vendues en Europe, où elles se retrouvent obligées de se prostituer pour un·e proxénète). Ces personnes sont parfois attirées par la promesse d’un travail bien différent.

Malheureusement, le risque d’être condamné·e pour proxénétisme est minime et les perspectives de gain sont élevées.

Avec le soutien de

Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

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