• Lorsqu'une personne souffre d'un trouble alimentaire, tous ses proches sont aussi concernés : la maladie provoque des remises en question et des souffrances chez les parents, les frères et sœurs ou les ami·e·s, etc. Chacun·e s'interroge, se demandant comment réagir face au changement de comportement de la personne concernée.
  • Que faire lorsqu'un·e proche refuse de manger ou se nourrit très peu en trouvant toujours de nombreux prétextes? Ou lorsqu'il·elle disparait longuement aux toilettes après un repas? Ou lorsque son attitude commence aussi à changer : il·elle se replie sur soi, s'isole ou peut tout à coup devenir agressi·f·ve sans raison apparente.
  • En tant que proche, il vaut mieux ne pas faire comme si de rien n'était. Même si cela n'est pas facile, il faut parler de ses inquiétudes en essayant de ne pas porter de jugement ni de donner de conseils par rapport au comportement observé. Au début, il est fort probable que la personne qui souffre d'un trouble alimentaire s'énerve ou nie les faits.

Comment aider une personne qui souffre d'un TCA ?

Il arrive souvent que les parents et les ami·e·s se sentent impuissants et dépassés pour aider une personne proche qui vit un trouble du comportement alimentaire (TCA). Alors quoi dire ? Quoi faire ?

  • Choisis un moment où il·elle est disponible pour lui faire part de tes inquiétudes. Lorsqu'une personne proche vit un trouble alimentaire, la première étape est de lui faire savoir que tu t'inquiètes.
  • Ecoute la personne sans la juger car cela constitue une aide inestimable ! La personne qui souffre d’un TCA tente généralement de cacher sa maladie. Si elle s'est confiée à toi, c'est sûrement que tu es très important·e à ses yeux, et qu'elle te fait confiance ! Pour t'aider à mieux comprendre les troubles alimentaires, tu peux lire sur ce sujet. Cependant, tu dois réaliser que tu n'as pas le pouvoir de guérir la personne qui a un trouble alimentaire. Il s'agit d'une maladie qui nécessite une aide professionnelle. Tu ne peux pas régler son problème à sa place.
  • Évite les commentaires sur l'apparence physique (la sienne, celle des autres ou la tienne) car il s'agit d'un terrain sensible ! Faire des critiques sur le physique agit sur l'estime de soi.
  • Évite aussi de parler de nourriture. C'est un sujet que la personne souffrant d'un trouble alimentaire a en tête en permanence. Tous les commentaires qui s'y rapportent (par ex. encourager la personne à finir son assiette) ont plutôt l'effet inverse : l'amener à contrôler davantage sa consommation de nourriture.
  • Propose à la personne d'aller voir un·e professionnel·le qui sera en mesure de lui apporter une aide ciblée (infirmier·ère scolaire, psychologue, conseiller·ère social·e, médecin, etc). En plus de cette aide professionnelle, toi, tu peux lui apporter un soutien moral, des encouragements, et le partage de moments de loisirs.
  • Reconnais tes propres limites, c'est à dire vois jusqu'où tu es capable d'aider ton ami·e, sans en prendre la responsabilité. N'hésite pas à aller chercher de l'aide auprès d'un·e adulte de confiance si tu as le sentiment que la situation est trop difficile à gérer pour toi.

De l'aide aussi pour les proches de malades de TCA

L'attitude de la personne malade peut provoquer de l'inquiétude, de la culpabilité ou de l'agacement. Les proches doivent faire attention à ne pas minimiser ce qu'ils ressentent ou s'oublier. A force de s'inquiéter pour le·la malade, certains s'épuisent, ce qui n'est pas une aide pour la personne à guérir.

  • Il faut donc oser s'adresser à des professionnel·les pour parler de ce qui est difficile ! En parler permet de trouver du soutien pour soi, sans « trahir » la personne malade.
  • Les professionnel·les ont bien conscience de ce que peuvent vivre les proches. Il existe de nombreux livres ainsi que des sites internet comme Boulimie-anorexie.ch où ils peuvent trouver des pistes utiles sur la manière de réagir.
  • En Suisse romande, il existe aussi des groupes de partage et de soutien destinés aux proches, qu'ils soient parents, frères ou sœurs, petit·e ami·e, conjoint·e ou ami·e·s. Menés par des professionnel·le·s, ils permettent d'échanger ses questions et ses difficultés avec d'autres personnes vivant une situation semblable tout en obtenant des informations utiles sur la manière de réagir face à la personne malade.

Avec le soutien de

Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

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