Quelques pistes de réflexion pour évaluer si ta relation est respectueuse

Voici une série de questions qui te permettront d'évaluer ta relation. Si tu peux répondre à l'une ou l'autre de ces questions par oui, alors c'est peut-être le signe que ta relation ne se dirige pas dans la bonne direction. Dans ce cas, une discussion sérieuse avec ton copain ou ta copine semble s'imposer.  

  • Est-ce que dans ton couple, l'autre te dévalorise devant ses ami·e·s, sa famille ou la tienne?
  • As-tu l'impression que dans ton couple, l'autre te traite mal: t'humilie, te menace, etc.?
  • Est-ce que dans ton couple, l'autre se moque de toi, de ton corps, de ton apparence, de tes idées, etc.?
  • Est-ce que ton copain ou ta copine tourne toujours ce que tu dis en dérision?
  • Est-ce que ton copain ou ta copine ne respecte pas tes idées, tes choix et décide de tout ?
  • As-tu peur de recevoir des coups?
  • Est-ce que ton copain ou ta copine veut toujours savoir avec qui tu étais, ce que tu faisais, etc.?
  • Est-ce qu'il·elle fait des pressions pour que tu couches avec lui·elle?
Rappelle-toi qu'une relation est d'abord faite de partage, de confiance et de respect. Si tu n'arrives pas à prendre position sur ta relation, tu peux toujours poser une question sur ciao.ch. Tu peux également en tout temps appeler le 147.

Je n'ose pas quitter mon·ma petit·e ami·e

Tu n'oses pas quitter ton copain ou ta copine ? D'un côté, tu l'aimes plus que tout au monde mais, de l'autre, tu ne supportes plus ses insultes, ses humiliations, ses coups, etc.

Ces sentiments contradictoires t'empêchent probablement d'agir.

À cela s'ajoute peut-être aussi la peur. Te menace-t-il·elle de représailles si tu le·la quittes ou si tu en parles ? Ce climat joue en sa faveur, il·elle peut ainsi exercer une domination totale sur toi. Peut-être crains-tu également qu'il·elle ait des ennuis avec la police, que cela nuise à sa réputation, à son travail, qu'il·elle se mette à dos sa famille, etc. ?

Si tu ne sais pas trop où tu en es, rappelle-toi que tu peux joindre en tout temps le 147.

Comment réagir?

N'oublie pas
  • La violence conjugale est punie par la loi : ton copain n'a donc ni le droit de te menacer ou de t'insulter, ni le droit de te pousser ou de te frapper. Les cibles des violences sont protégées par la loi sur l'aide aux victimes d'infractions (LAVI). Il existe des centres d'aide aux victimes d'agressions qui prennent en charge les cibles.

Tu souffres ? Les violences deviennent de plus en plus fréquentes ? Tu dois briser ce cercle vicieux. Il faut que tu en parles à une personne de confiance qui pourra t'écouter et te conseiller. N'hésite pas à consulter ton·ta médecin : il peut t'orienter vers un centre pour personnes subissant des violences. Si tu te sens en danger, fais appel à la police qui est aussi là pour te protéger.

Je suis violent·e avec mon·ma petit·e ami·e

Rien ne justifie la violence. Les violences conjugales sont punies par la loi. Il faut donc que tu te remettes sérieusement en question, sous peine de perdre la personne que tu aimes. Tu dois apprendre à gérer tes émotions, tes frustrations ou ta colère autrement que par la violence. La première chose à faire est peut-être d'accepter que tu as un problème.

Et ensuite, tu peux te poser quelques questions du type :

  • pourquoi suis-je violent·e?
  • dans quelles circonstances suis-je violent·e?
  • quels sont les signaux?
  • comment pourrais-je réagir autrement?
  • qu'est-ce que j'y gagnerais?

Mets-toi aussi à la place de ton partenaire :

  • que peut-il·elle ressentir lorsque je suis violent·e?
  • quelles sont ses souffrances?

Si tu veux en savoir plus:

Comment sortir de ma violence?
  • Parle avec une personne de confiance de tes difficultés. Elle pourra t'écouter, te conseiller, voire t'aider le cas échéant. Tâche également de réparer un certain nombre de tes erreurs. Présente tes excuses par exemple. Si tu es violent·e et que tu le regrettes, tu es sur le bon chemin. Mais le faire seul·e est difficile. Entreprends donc des démarches pour régler ton problème avec un·e psychologue ou psychiatre.

Avec le soutien de

Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

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