Si tu te rends compte que tu as besoin de (re)poser une limite, la première chose à se souvenir, c’est qu’en général, l’autre personne n’avait pas une mauvaise intention à la base. On oublie parfois que les autres ne réfléchissent pas comme nous. Il est donc fort à parier que cette personne n’ait même pas remarqué qu’elle a dépassé une de tes limites.

C’est pourquoi le fait de poser ses limites le plus clairement possible nous revient à nous-mêmes. C’est notre propre responsabilité en quelque sorte. Cela permettra de donner des repères à l’autre personne sur ce qui est acceptable pour nous ou non.

Voici quelques pistes concrètes pour trouver des manières de poser ses limites, avec simplicité :

Non verbal

ce sont toutes les expressions de ton visage et ta posture. C’est notre premier niveau de communication : froncer les sourcils, dire « aïe », se reculer, avoir une position fermée, etc. Le plus souvent, c’est une réaction spontanée/un réflexe, comme quand quelqu’un nous marche sur le pied sans faire exprès.

Dire les choses avec simplicité

Parfois, on s’empêtre dans toutes sortes d’explications autour de ses limites parce qu’on a peur de blesser l’autre. Sauf que du coup, ça rend la communication compliquée et la personne en face risque de se crisper. Si tu as par exemple envie de passer du temps seul.e, dis-le simplement. Il n’est pas nécessaire de se justifier.

Éviter les reproches

On tombe assez facilement dans les reproches quand on sent une limite dépassée. Soit on reproche à l’autre de ne pas nous avoir respecté, soit on s’en veut de ne pas s’être respecté.e. Le problème, c’est que ça ne nous fait pas avancer. Par exemple, si quelqu’un entre dans ta chambre sans frapper, de lui dire : « tu ne respectes jamais mon intimité ! » ne va sans doute pas être très efficace.

Coller aux faits

Quand tu expliques ce qui n’allait pas pour toi et ce que tu aimerais, tu peux essayer de parler de choses très concrètes. Pour reprendre l’exemple de quelqu’un qui entre dans ta chambre sans frapper, tu peux lui dire : « je préfère quand on frappe avant d’entrer ».

Collaborer

Il est possible aussi de chercher ensemble des solutions pour respecter tes limites. Une fois que tu as compris ce qu’est ton besoin derrière « frapper à la porte avant d’entrer » (par exemple : avoir un espace à moi, de l’intimité), alors tu peux discuter avec les membres de ton entourage sur comment faire pour que ce soit respecté. C’est important de ne pas confondre le besoin (par ex. avoir faim/besoin de manger) et le moyen (il y a des milliers de choses que tu pourrais manger).

Répéter

Parfois, il faut rappeler ses limites et ses besoins à plusieurs reprises. Soit parce que l’autre n’a pas entendu ou pas compris ou simplement parce qu’il/elle a oublié. Cela arrive et c’est ton job de rappeler ta limite.

Quand l’autre n’est pas d’accord

Quand on fait une demande, elle est parfois refusée en face. Ça veut peut-être dire que ta limite atteint la sienne. C'est le moment de prendre le temps de discuter des besoins de chacun.e et d’être créatif.ves pour trouver une solution.

Tant que la discussion est présente (même si parfois c’est un peu conflictuel), c’est que la collaboration est toujours possible

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